FRÈZE R. 2011
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ÉTUDE D’UNE POPULATION DE CIRCAÈTES SUR LE MASSIF DE LA SAINTE-BAUME ET LES COLLINES ENVIRONNANTES Richard FRÈZE / CEN PACA Avec l’aide de : Conservatoire des Espaces Naturels de PACA CONSEIL GÉNÉRAL DDAF 13 et 83 SOMMAIRE Page 1- INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………………. 1 2- BILAN PAR SITE…………………………………………………………………………………………………. 3 2.1- Secteur S01 : Lare (commune de Saint-Zacharie – 83) ……………………………………………………………….3 2.2- Secteur S02 : Peyvalier (commune de Nans-les-Pins – 83) ………………………………………………………….3 2.3- Secteur S03 : Piègros (commune de Tourves – 83) …………………………………………………………………..3 2.4- Secteur S05 : Grosse Tête (commune de Signes – 83)……………………………………………………………….3 2.5- Secteur S06 : Pédimbert (commune de Signes – 83) …………………………………………………………………4 2.6- Secteur S07 : Peycaou (commune de Signes – 83) ……………………………………………………………………4 2.7- Secteur S08 : Fontblanche (commune de Roquefort-la-Bédoule – 13)…………………………………………….4 2.8- Secteur S09 : Poulinière (commune de Ceyreste – 13) ………………………………………………………………5 2.9- Secteur S10 : Grand-Vallon (commune de Roquevaire – 13) ………………………………………………………5 2.10- Secteur S11 : Millière (commune de Marseille – 13) ……………………………………………………………….5 2.11- Secteur S12 : Étoile-est (commune d’Allauch – 13) ……………………………………………………………….6 2.12- Secteur S13 : Pesque-Merlé (commune de Cuges-les-Pins – 13) …………………………………………………………. 6 2.13- Secteur S14 : Seignors (commune de Gémenos – 13) ……………………………………………………………..6 3- CONCLUSION – PERSPECTIVES – PROTECTION …………………………………………… 7 4- DONNÉES SUR LES SITES SUIVIS ET SYNTHÈSE DES REPRODUCTIONS …… 8 5- SITES DE NIDIFICATIONS TYPIQUES DU CIRCAÈTE ………………………………….. 11 6- PHOTOGRAPHIES DE JEUNES CIRCAÈTES ………………………………………………….. 12 ANNEXES ANNEXE 1 – PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE A1-1- OBJECTIFS DE L’ÉTUDE…………………………………………………………………………… A1-1 A1-2- LA ZONE D’ÉTUDE …………………………………………………………………………………… A1-2 A1-3- MÉTHODE ET MATÉRIELS POUR L’ÉTUDE…………………………………………….. A1-3 A1-4- BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………………….. A1-4 A1-5- REMERCIEMENTS…………………………………………………………………………………….. A1-5 ANNEXE 2 – LE CIRCAÈTE JEAN-LE-BLANC A2-1- PORTRAIT…………………………………………………………………………………………………. A2-1 A2-2- DONNÉES MORPHOMÉTRIQUES……………………………………………………………… A2-3 A2-3- STATUT DE PROTECTION………………………………………………………………………… A2-3 A2-4- POUR EN SAVOIR PLUS……………………………………………………………………………. A2-4 ANNEXE 3 – CARTES CARTE 1 – SITUATION GÉNÉRALE DE LA ZONE D’ÉTUDE…………………………….. A3-1 CARTE 2 – CARTE DE LA ZONE D’ÉTUDE……………………………………………………….. A3-2 CARTE 3 – STATUT DU CIRCAÈTE SUR LA ZONE D’ÉTUDE…………………………… A3-3 ANNEXE 4 – POSITION DU NID DANS LA PENTE Richard FRÈZE/CEN PACA Contacts : 04 91 93 32 69 / 06 81 15 49 31 / circa13@free.fr SUIVI ET ÉTUDE D’UN RAPACE FORESTIER SUR LE MASSIF DE LA SAINTE-BAUME ET LES COLLINES ENVIRONNANTES « LE CIRCAÈTE JEAN-LE-BLANC » BILAN POUR L’ANNÉE 2011 Richard FRÈZE 1- CEN PACA INTRODUCTION. Dans le cadre de programmes d’études sur les rapaces de basse Provence menés par le Conservatoire Étude des Écosystèmes de Provence (CEEP) 1 , nous effectuons depuis 2001, bénévolement pendant nos moments de loisirs, le suivi systématique de la population de Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) sur le massif de la Sainte-Baume et les collines environnantes. Une présentation complète de cette étude se trouve dans l’annexe 1 ; un portrait détaillé de cette espèce remarquable dans l’annexe 2. Nous rappelons que le Circaète, comme tous les rapaces, est strictement protégé en France et qu’il se trouve sur la liste de l’annexe I de la Directive Européenne Oiseaux (DO I). À ce titre c’est une espèce qui nécessite de prendre des mesures de protection et de désigner des Zones de Protection Spéciales (ZPS). Il est également listé dans les indicateurs de gestion durable des forêts françaises (critère 4.6 des espèces menacées rencontrées en forêt, Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, 2000). Cette année, comme l’an dernier, les premiers contacts visuels avec le Circaète ont eu lieu dans la première décade du mois de mars. On peut considérer toutefois que tous les sites étaient occupés dans la dernière décade du mois de mars. Les connaissances acquises au cours des années écoulées, aussi bien sur l’éthologie de l’espèce que sur la topographie de l’ensemble de la zone d’étude, nous permettent d’avoir une idée plus précise de la population pouvant être hébergée sur celle-ci, avec un total de 18 à 20 sites de reproduction potentiels (voir annexe 1). Si on élimine les zones très urbanisées, cela donne une densité de l’ordre de 1 couple pour 46 km2, soit 2,2 c/100 km2. Cette année pour diverses raisons nous n’avons pu contrôler régulièrement que 11 sites sur les 13 connus en 2010 : • Dix sites étaient occupés par un couple avec reproduction ; • Un site, le même que l’an dernier, était occupé par un couple qui ne s’est pas reproduit. La saison de reproduction s’est avérée très bonne puisque tous les couples ayant pondu ont donné 1 jeune à l’envol, soit un total de 10 jeunes à l’envol pour les 11 couples présents (taux de reproduction : 0,91 ; taux d’éclosion : 1,00 ; taux d’envol : 1,00 ; productivité : 0,91 ; détails dans le paragraphe 4). 1 Depuis 2011, le CEEP est devenu le « Conservatoire des Espaces Naturels PACA » (CEN PACA). Richard FRÈZE/CEN PACA 1 Peu de faits très marquants pour cette année. Sinon : • Sur quatre sites il y a eu changement d’aire ; • Sur le site 10, « Grand-Vallon », comme l’an passé, il n’y a pas eu reproduction, mais le couple était présent régulièrement sur le secteur. Le bilan détaillé des reproductions est présenté dans le paragraphe 2. Un récapitulatif de toutes les données sur les sites et une synthèse des reproductions par année sont présentés dans le paragraphe 4 : tableaux 1, 2 et 3 ; graphique 1. Sur les cartes en annexe 3, pour les reproductions réussies l’emplacement approximatif du site de nidification utilisé cette année est indiqué par un disque de couleur rouge de 5,4 mm de diamètre, soit un cercle réel d’environ 1 km de diamètre. Un disque de couleur violette indique une reproduction commencée mais ayant échoué ; un disque de couleur bleu indique un couple non reproducteur ; un cercle de couleur bleu indique la présence d’un seul individu. Dans le cadre de ce suivi nous avons effectué cette année de l’ordre de 65 sorties sur le terrain, soit environ 160 h de présence, ce qui représente l’équivalent de 20 journées de 8 h. Richard FRÈZE/CEN PACA 2 2- BILAN PAR SITE. 2.1- Site S01 : Lare (commune de Saint-Zacharie – 83). Reproduction réussie. Le 14 mai en soirée, la femelle couvait sur la même aire que l’an passé. La végétation ayant poussé on ne peut plus voir dans l’aire si les oiseaux sont couchés. Une visite le 12 juillet n’a pas permis de voir s’il y avait un poussin. Par contre le 26 juillet un jeune âgé d’environ 8 semaines était légèrement visible entre les ramilles lorsque qu’il se relevait. A cet âge le jeune ne craint plus rien et on peut donc considérer que la reproduction s’est bien déroulée, même si nous n’avons pas pu faire de visite lorsqu’il volait. Le nid, orienté au sud, est situé sur une grosse branche latérale d’un Pin d’Alep (Pinus halepensis), à mi-pente d’un vallon assez ouvert, sur le flanc nord de la Lare dans la partie est. Le versant est exposé au sud/sud-est. Il se situe à une altitude de l’ordre de 580 m. La colline est recouverte d’une petite pinède clairsemée avec une végétation de garrigue sur sol calcaire (Quercion ilicis). 2.2- Site S02 : Peyvalier (commune de Nans-les-Pins- 83). Reproduction réussie. Le 14 mai dans l’après-midi, la femelle couve sur l’aire utilisée en 2009. Elle quittera l’aire pour y revenir une quinzaine de minutes plus tard. Le 12 juillet un jeune âgé d’environ 7 semaines était bien visible sur l’aire. Un adulte a survolé le site pendant environ 5 min avant de repartir. L’aire se trouve sur une grosse branche d’un Pin d’Alep, environ à mi-pente sur le flanc sud- est du Peyvalier à une altitude d’environ 500 m. Sur cette colline quelques grands pins se dressent au milieu d’une chênaie verte. L’aire est orientée au sud-est. 2.3- Site S03 : Piègros (commune de Tourves – 83). Reproduction réussie. Le 14 mai dans l’après-midi, la femelle couvait sur l’aire utilisée depuis 2008. Elle est construite près du tronc, au sommet d’un Pin maritime (Pinus pinaster) se trouvant a mi-pente dans une légère concavité du relief, à une altitude d’environ 476 m. La pente principale et l’aire sont exposées au sud. On retrouve sur ces collines une végétation différente de celle des autres secteurs avec une présence très marquée de Pins maritimes à côté de Pins d’Alep. Le 12 juillet un jeune âgé d’environ 7 semaines se tenait debout sur l’aire. 2.4- Site S05 : Grosse Tête (commune de Signes – 83). Ce site n’a pas fait l’objet d’un suivi régulier. Une seule visite, le 13 août, n’a rien donné. Richard FRÈZE/CEN PACA 3 2.5- Site S06 : Pédimbert (commune de Signes – 83). Ce site n’a pas fait l’objet d’un suivi régulier. Le 27 avril au matin un adulte était présent sur le site. Deux autres visites en août, le 10 et le 23, n’ont rien donné. 2.6- Site S07 : Peycaou (commune de Signes – 83). Reproduction réussie. Le 2 avril dans l’après-midi le couple était présent sur le site. Les deux oiseaux ont volé ensemble un long moment, puis la femelle s’est posée sur la branche latérale d’un Pin d’Alep dans un petit bosquet où se trouve très certainement l’aire. Cette aire doit être la même que celle utilisée l’an passé. Elle n’est pas visible depuis les points d’observation habituels. Elle se trouve à environ 500 m au nord de l’ancienne aire, utilisée avant l’implantation de la carrière dite de « Croquefigue ». Le 12 août le jeune avait quitté l’aire ; Jean-Claude TEMPIER l’a entendu criait dans les environs. Le 8 septembre nous l’avons vu voler dans le vallon. 2.7- Site S08 : Fontblanche (commune de Roquefort-la-Bédoule – 13). Reproduction réussie. Le 10 mars aucun individu n’était vu sur le site. Le 19 avril au soir, un Circaète venant du nord est allé se poser sur un Pin d’Alep situé dans le petit vallon où le couple avait niché en 2009. C’est en fait la même aire qui a été utilisée. Elle est située sur la branche latérale d’un Pin d’Alep, à environ 10 m de hauteur. L’orientation générale du versant du vallon est au nord-est, celle de l’aire sur le pin à l’est. Ce pin se trouve dans la partie supérieure de la pente d’un petit vallon perpendiculaire à celui utilisé habituellement, à une altitude d’environ 400 m, celle du sommet du vallon étant de 415 m. Le 11 juin la femelle se trouve sur l’aire. Son comportement indique qu’elle couve un poussin. Le 8 août un jeune était visible sur l’aire lorsqu’il relevait sa tête. Les 6 et 13 septembre le jeune volait dans le vallon à proximité de l’aire. Mâle de Fontblanche Richard FRÈZE/CEN PACA 4 2.8- Site S09 : Poulinière (commune de Ceyreste – 13). Reproduction réussie. Le 19 mai l’aire utilisée habituellement était vide. Par contre le couple est passé sur le site en chassant deux autres individus. D’autres visites, les 24 et 30 mai puis les 7, 12 et 15 juillet, ont permis de confirmer la présence du couple sur le secteur, avec des indices de reproduction, sans permettre toutefois de trouver la nouvelle aire. Le 7 septembre en fin de journée un jeune volait avec ses parents dans le haut du vallon. Il y a donc bien eu reproduction, mais le couple s’est installé dans un autre secteur, probablement plus à l’est. 2.9- Site S10 : Grand-Vallon (commune de Roquevaire – 13). Pas de reproduction. Comme l’an dernier, depuis la fin du mois de mars, deux individus étaient présents régulièrement sur le site, notamment le matin et le soir. Cependant, après plusieurs visites il semble bien qu’il n’y ait pas eu de ponte, ni sur l’ancienne aire, ni sur une nouvelle. Pourtant le 1er mai nous avons assisté à un accouplement, puis à une recharge rapide de l’aire connue, mais les deux oiseaux ont ensuite quitté le site. Le 12 juillet une visite détaillée de tout le site confirmait l’absence de reproduction. Il peut y avoir plusieurs explications, par exemple : • Un membre du couple est trop jeune et pas assez mâture pour nicher ; • Des dérangements excessifs sur la zone de nidification en début de saison de reproduction (travaux de débroussaillage, randonneurs…) ont perturbé le couple qui ne s’est pas reproduit. 2.10- Secteur S11 : Millière (commune de Marseille – 13). Reproduction réussie. Le 26 mars le couple était présent sur le site. Ensuite les adultes ont été très discrets. Ce site, très proche des zones urbanisées, est heureusement assez peu fréquenté car à l’écart des chemins de randonnée du secteur. Il possède quelques bosquets de beaux pins d’Alep sur des pierriers à forte pente (> 40°). Le 24 juillet, une visite à l’aire, la même depuis 2008, nous a permis d’observer un jeune âgé d’environ 8 semaines. On peut noter que pour l’instant c’est le seul couple nicheur connu sur la commune de Marseille. Toutefois des observations régulières par des ornithologues et des agents de l’ONF-13 (David GUYADER et collaborateurs) de deux ou trois individus dans la partie sud- ouest du Massif des Calanques, sur des zones favorables à l’espèce, semblent indiquer la présence d’un couple reproducteur. Cela ferait alors deux couples de Circaètes nicheurs sur cette commune. Il faudra le confirmer au cours des années à venir. Richard FRÈZE/CEN PACA 5 2.11- Secteur S12 : Étoile-est (commune d’Allauch – 13). Reproduction réussie. Le couple a été très discret en début de saison. Ce n’est qu’au bout de 5 visites que nous avons pu observer, le 20 mai au soir, la femelle venant se poser dans un Pin d’Alep à l’intérieur d’un bosquet, certainement sur son aire. Ce pin est situé sur le versant sud-est du « Vallon de la Vache », dans sa partie haute, à environ 200 m au sud-ouest de celui où se trouve l’aire utilisée en 2010. Le 17 août au matin un jeune s’envolait du secteur présumé de l’aire pour disparaître vers le sud. Le 6 septembre au matin le jeune s’envolait de nouveau du même secteur pour rejoindre au sud dans le bas du vallon deux autres Circaètes, certainement ses parents, qui cerclaient assez haut dans le ciel. 2.12- Secteur S13 : Peusque-Merlé (commune de Cuges-les-Pins – 13). Reproduction réussie. Couple très discret en début de saison. L’aire n’étant pas visible car le vallon se trouve à l’intérieur d’une propriété privée entièrement clôturée, nous ne sommes retournés sur le site qu’en fin de saison. Le 1er septembre au soir la femelle arrive avec un serpent et plonge dans le vallon. Le jeune crie pendant le nourrissage. Après le départ de sa mère, il volera ensuite quelques minutes au-dessus du vallon, toujours en criant, avant de retourner vers l’aire. Le jeune était toujours sur le site lors de visites effectuées les 15 et 19 septembre. 2.13- Secteur S14 : Seignors (commune de Gémenos – 13). Reproduction réussie. Le 13 avril la femelle couvait sur la même aire que l’an passé. Elle est située sur la branche latérale d’un Pin d’Alep isolé dans un éboulis à forte pente, dans la partie haute du « Vallon des Seignors ». Orientée au sud-ouest, ce qui est assez rare, elle est située à 6 m de hauteur et à une altitude de 500 m (dimensions approximatives : 60 x 80 x 10 cm). Le 3 août le jeune qui avait déjà quitté l’aire, était posé sur un arbuste à proximité. Après qu’il nous ait vus, il s’est envolé pour aller se poser en bordure de falaise sur l’autre versant. Richard FRÈZE/CEN PACA 6 3- CONCLUSION – PERSPECTIVES – PROTECTION. Nous commençons maintenant à avoir une bonne idée de la population de Circaètes sur l’ensemble de la zone d’étude. En fait chaque massif collinéen, suivant son étendu, héberge un ou plusieurs couples, la distance moyenne entre les sites (aires) étant de l’ordre de 6 km. Pour le versant nord de la zone « Sainte-Baume », la population est maintenant bien connue et seuls trois couples s’y reproduisent régulièrement avec réussite dans des secteurs bien définis. Dans la partie extrême est/sud-est, plus éloignée et difficile d’accès, il y a probablement deux couples dont un, non encore localisé, installé dans un des nombreux vallons qui font face à la plaine de la Roquebrussanne, aux alentours du « Vallon des Cerisiers ». Pour les versants sud et sud-ouest la situation est maintenant plus claire avec huit couples possibles dont six sont connus actuellement. Pour la partie ouest et nord-ouest, trois couples sont localisés, mais il est probable que cette zone abrite encore un ou deux autres couples. La population potentielle de toute la zone d’étude peut donc être estimée à environ 18-20 couples. Onze couples, ou sites, localisés ont été suivis. Dix couples se sont reproduits, donnant 10 jeunes à l’envol. Cela nous donne les résultats suivants : productivité de 0,91 ; taux de reproduction de 0,91 ; taux de réussite de 1,00. Pour l’an prochain notre objectif est de continuer le suivi des couples et des sites connus et d’essayer de localiser les autres couples suspectés. En fait, afin de mieux appréhender la dynamique de cette petite population et d’en effectuer la « veille écologique » nous souhaiterions pouvoir suivre sur plusieurs années au moins une douzaine de couples. PROTECTION : Si l’espèce n’est pas en danger pour l’instant, sa productivité n’étant pas très élevée, il faut à tout prix éviter la disparition ou la non-reproduction de couples, suite à des dérangements dus à des activités humaines, comme ce fut le cas cette année. Si l’on souhaite le maintient sur nos massifs Provençaux de la population de cette espèce remarquable et à valeur patrimoniale forte, il est impératif : Que les vallons où se trouvent les aires demeurent calmes et sauvages. Pour cela il serait souhaitable : • De ne pas créer de nouvelles voies de pénétration dans ces vallons et à proximité, de minimiser la fréquentation humaine sur les chemins existants et d’y empêcher la circulation d’engins motorisés ; • D’éviter tous travaux forestiers ou d’autre nature à moins de 400 m de l’aire pendant la période de reproduction, soit entre le début mars et la fin août ; • De laisser en zone de vieillissement la végétation dans les vallons où niche l’espèce afin d’y maintenir une bonne densité de grands pins. De préserver sur l’ensemble de ces massifs, en dehors des zones strictes de nidification, des milieux semi-ouverts de qualité favorable aux reptiles, grâce notamment à une agriculture extensive en limitant les traitements chimique, des éclaircies forestières, des créations de cultures à gibiers… Richard FRÈZE/CEN PACA 7 4- DONNÉES SUR LES SITES SUIVIS EN 2011 ET SYNTHÈSE DES REPRODUCTIONS PAR ANNÉE. TABLEAU 1 BILAN DU SUIVI DES DIFFÉRENTS SITES POUR 2011 Nb d’individus Ponte Changement d’aire Éclosion Envol présents (par rapport à l’année précédente) S01 – Lare (83) couple oui non oui oui S02 – Peyvalier (83) couple oui oui oui oui S03 – Piègros (83) couple oui non oui oui S07 – Peycaou (83) couple oui non oui oui S08 – Fontblanche (13) couple oui oui oui oui S09 – Poulinière (13) couple oui oui oui oui S10 – Grand-Vallon (13) couple non S11 – Millière (13) couple oui non oui oui S13 – Peusque-Merlé (13) couple oui aire non visible oui oui (cris du jeune) S12 – Étoile est (13) couple oui oui oui oui S14 – Seignors (13) couple oui non oui oui SITES CONNUS • • • • • • • • • • • • • • • • Site 1 Site 2 Site 3 Site 4 Site 5 Site 6 Site 7 Site 8 Site 9 Site 10 Site 11 Site 12 Site 13 Site 14 Site 15 Site 16 : Lare : Peyvalier : Piègros : Cerisiers : Grosse Tête : Pédimbert : Peycaou : Fontblanche : Poulinière : Grand-Vallon : Millière : Étoile-est : Peusque-Merlé : Seignors : Étoile-ouest : Calanques Richard FRÈZE/CEN PACA (code : S01 ; commune de Saint-Zacharie – 83) ; (code : S02 ; commune de Nans-les-Pins – 83) ; (code : S03 ; commune de Tourves – 83) ; (code : S04 ; commune de La Roquebrussane – 83) ; (code : S05 ; commune de Signes – 83) ; (code : S06 ; commune de Signes – 83) ; (code : S07 ; commune de Signes – 83) ; (code : S08 ; commune de Roquefort-la-Bédoule – 13) ; (code : S09 ; commune de Ceyreste – 13) ; (code : S10 ; commune de Roquevaire – 13) ; (code : S11 ; commune de Marseille – 13) ; (code : S12 ; commune d’Allauch – 13) ; (code : S13 ; commune de Cuges-les-Pins – 13) ; (code : S15 ; commune de Gémenos – 13) ; (code : S14 ; commune de ? – 13) ; (code : S16 ; commune de Marseille – 13) ; 8 TABLEAU 2 DONNÉES SUR LES DIFFÉRENTS SITES AVEC REPRODUCTION SUIVIS EN 2011 Sites→ S02 S03 S07 S08 S09 S11 S12 S13 S14 Situation par rapport à l’axe de la chaîne nord nord nord sud sud- sud- sud- nord- sud ouest Sainte-Baume ouest ouest ouest ouest Nom de code de l’aire utilisée S01-A2 S02-A3 S03-A3 S07-A2 S08-A4 S09-03 S11-A1 S12-A2 S13-A1 S14-A1 Orientation générale de la pente du vallon ou sud-est sud-est sud sud-est nord- ? nord sud-est est ? ouest se trouve l’aire est Essence de l’arbre support pin pin pin pin pin ? pin pin Pin Pin d’Alep d’Alep maritime d’Alep d’Alep d’Alep d’Alep d’Alep d’Alep Orientation de l’aire (direction de la branche sud est sud ? est ? est ? ? sud- support à partir du tronc) ouest Altitude de l’aire (m ; ± 10 m) 580 500 476 ? 400 ? 316 ? ≈ 520 500 Altitude de la partie sommitale la plus proche 620 574 526 550 415 ? 387 382 570 650 (m) Distance de l’aire la plus proche (km ; 6,5 7,2 7,2 5,8 3,0 ? 7,8 5,3 5,3 7,2 éventuellement en dehors de la zone d’étude) Date de la première visite sur le site 14/05 14/05 14/05 19/03 10/03 19/05 26/03 21/03 12/05 23/03 Date de la dernière visite sur le site 26/07 12/07 12/07 08/09 13/09 01/08 24/07 06/09 20/09 03/08 Date de ponte estimée ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? (± 5 jours) Date d’envol du jeune estimée (± 7 jours ; sur la base de 70 j au nid) • • • • • • • • • • • • • • • • S01 ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? Site 1 Site 2 Site 3 Site 4 Site 5 Site 6 Site 7 Site 8 Site 9 Site 10 Site 11 Site 12 Site 13 Site 14 Site 15 Site 16 : Lare : Peyvalier : Piègros : Cerisiers : Grosse Tête : Pédimbert : Peycaou : Fontblanche : Poulinière : Grand-Vallon : Millière : Étoile-est : Peusque-Merlé : Seignors : Étoile-ouest : Calanques Richard FRÈZE/CEN PACA (code : S01 ; commune de Saint-Zacharie – 83) ; (code : S02 ; commune de Nans-les-Pins – 83) ; (code : S03 ; commune de Tourves – 83) ; (code : S04 ; commune de La Roquebrussane – 83) ; (code : S05 ; commune de Signes – 83) ; (code : S06 ; commune de Signes – 83) ; (code : S07 ; commune de Signes – 83) ; (code : S08 ; commune de Roquefort-la-Bédoule – 13) ; (code : S09 ; commune de Ceyreste – 13) ; (code : S10 ; commune de Roquevaire – 13) ; (code : S11 ; commune de Marseille – 13) ; (code : S12 ; commune d’Allauch – 13) ; (code : S13 ; commune de Cuges-les-Pins – 13) ; (code : S15 ; commune de Gémenos – 13) ; (code : S14 ; commune de ? – 13) ; (code : S16 ; commune de Marseille – 13) ; 9 TABLEAU 3 SYNTHÈSE DES REPRODUCTIONS PAR ANNÉE REPRODUCTIONS 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 4 5 7 8 9 11 11 11 13 11 Nb de sites prospectés Nb de sites occupés par 1 couple (a) 4 5 5 6 6 8 9 9 13 11 Nb de sites occupés par 1 seul individu (b) 0 0 0 0 1 0 0 2 0 0 Nb de sites avec preuve de nidification (c) 4 4 4 5 5 7 8 8 12 10 Nb de sites avec preuve de non nidification (d) 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Nb de reproductions réussies jusqu’à l’éclosion (e) 1 4 4 4 4 6 8 8 10 10 Nb de reproductions réussies jusqu’à l’envol 1 3 4 4 4 4 8 8 9 10 Taux d’abstention (= d/a) 0,00 0,20 0,20 0,17 0,17 0,13 0,00 0,11 0,08 0,09 Taux de reproduction (= c/a) 1,00 0,80 0,80 0,83 0,83 0,88 1,00 0,89 0,92 0,91 Taux d’éclosion (= e/c) 0,25 1,00 1,00 0,80 0,80 0,71 1,00 1,00 0,83 1,00 Taux d’envol (ou de réussite) (= f/c) 0,25 0,75 1,00 0,80 0,80 0,57 1,00 1,00 0,75 1,00 Productivité (= f/(a+b)) 0,25 0,60 0,80 0,67 0,57 0,50 0,89 0,73 0,69 0,91 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Distance mini entre aires voisines (km ; +/- 0,25) 11,5 23,0 – 20,0 3,3 3,3 3,3 3,0 3,3 3,0 Distance maxi entre aires voisines (km ; +/- 0,25) 12,0 23,0 – 20,0 11,5 9,8 9,8 7,2 8,8 7,8 Distance moyenne entre aires voisines (km ; +/- 0,25) 11,7 23,0 – 20,0 7,5 7,2 7,2 5,5 6,6 6,0 Altitude mini des aires (m ; ± 10 m) 500 570 400 400 370 352 316 316 316 316 Altitude maxi des aires (m ; ± 10 m) 500 570 400 430 485 580 580 580 580 580 (f) DIVERS Suivi de la reproduction depuis 2002 1,0 14 13 0 ,9 1 0 ,8 9 0,9 12 0 ,7 3 10 9 0 ,6 0 8 0,7 0 ,6 9 0 ,6 7 0,6 0 ,5 7 7 0,5 0 ,5 0 6 0,4 0,8 0 ,8 0 11 5 0,3 4 0 ,2 5 3 0,2 2 0,1 1 0 0,0 2002 2003 Sites o ccupés Richard FRÈZE/CEN PACA 2004 2005 2006 2007 Co uples avec repro ductio n 2008 2009 Jeunes envo lés 2010 2011 P ro ductivité 10 5- SITES DE NIDIFICATIONS TYPIQUES DU CIRCAÈTE. Sainte-Baume – Flanc nord Sainte-Baume – Flanc sud Richard FRÈZE/CEN PACA 11 6- PHOTOGRAPHIES DE JEUNES CIRCAÈTES. 1- âgé d’environ 50 jours 2- âgé d’environ 95 jours Richard FRÈZE/CEN PACA 12 ANNEXE 1 PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE A1-1- OBJECTIFS DE L’ÉTUDE. Au cours des années 1986-1990, un groupe d’une dizaine d’ornithologues dont nous faisions partie, tous adhérents au Conservatoire Étude des Écosystèmes de Provence (CEEP), et qui avait été nommé « Groupe CEEP – SAINTE-BAUME », avait effectué un inventaire des oiseaux du massif de la Sainte- Baume. Une base de données comportant environ 10000 observations avait ainsi pu être créée. Depuis, les prospections et le travail de suivi continuent et s’effectuent plus ponctuellement sur certaines espèces ou certains milieux. Les mammifères, batraciens, reptiles, poissons et arthropodes sont également étudiés. Dans le cadre d’une actualisation des connaissances sur l’avifaune de ce massif, et plus particulièrement de celle des rapaces forestiers, nous avons commencé depuis 2002, une prospection plus approfondie des zones favorables à la nidification de ces oiseaux. Pour les années à venir, l’objectif est de continuer cette prospection et de suivre la reproduction des couples découverts dans le cadre d’une veille écologique. Les espèces plus particulièrement concernées sont : • le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), • l’Autour des palombes (Accipiter gentilis), • la Buse variable (Buteo buteo), • l’Épervier d’Europe (Accipiter nisus), • la Bondrée apivore (Pernis apivorus). Toutefois pour des raisons à la fois pratiques, dues au manque de temps, et de préférence personnelle, nous avons essentiellement favorisé la recherche et le suivi du Circaète, sans négliger bien entendu toute observation, trace et indice de présence des autres espèces. En effet, cet imposant rapace (voir annexe 2), de la taille de l’Aigle de Bonelli (Aquila fasciata), est absolument remarquable par ses mœurs, l’élégance de son vol, ses techniques de chasse et aussi sa discrétion. Il nous a très rapidement séduits, ce qui nous a poussés à vouloir mieux connaître son éthologie dans notre région. En France quelques études sur cette espèce ont été effectuées dans le Massif Central et les régions de l’Ouest (2-3,5-6,12,13,22,24,29) 1 . Cette espèce a été également étudiée en Italie (7,15-16,25,27), en Espagne (1) et en Grèce (26,28,30). Par contre peu de travaux ont été réalisés sur les circaètes de Provence au niveau de l’éthologie. On trouve simplement quelques notes dans la littérature (4,7,14,17) et à notre connaissance, pratiquement aucun ornithologue local n’effectue un suivi régulier de la reproduction de cette espèce en Basse- Provence. Des études sur les trajets migratoires de l’espèce sont toutefois réalisées dans les Alpes- Maritimes et l’est du Var (31). 1 Numéros des références citées dans la bibliographie, paragraphe A1-4. Richard FRÈZE / CEN PACA A1-1 A1-2- LA ZONE D’ÉTUDE (voir cartes en annexe 3). La zone étudiée, qui couvre une superficie d’environ 1000 km2 (approximativement un rectangle de 40 x 25 km), se situe dans la partie ouest du département du Var (45 %) et la partie est du département des Bouches-du-Rhône (55 %), près de la ville de Marseille (voir la remarque en fin de paragraphe). Cette zone est comprise approximativement entre : 43°12’ – 43°27’ de latitude nord 5°22’ – 5°58’ de longitude est L’altitude s’étage entre le niveau de la mer et 1148 m. Au nord, à l’ouest et au sud de la chaîne de la Sainte-Baume orientée est-ouest, dont la ligne de crête d’une longueur de 12 km culmine à 1148 m, cette zone est composée d’une multitude de massifs collinéens dont les sommets ont une altitude qui se situe entre 400 m et 800 m : • Les contreforts du massif de la Sainte-Baume. • Les massifs de Saint-Cyr/Carpiagne, des Calanques, de Ceyreste/La Bédoule, du Garlaban et de l’Étoile, du Regagnas. Ces collines sont entrecoupées de vallons, de petites vallées, de plateaux, de zones urbanisées autour des villages avec un habitat plus ou moins étendu et dispersé, ainsi que de petites plaines dont certaines ont conservé une activité agricole extensive. Elles sont soit assez densément boisées de pinèdes et chênaies, dans la partie nord, soit recouvertes d’une garrigue plus ou moins ouverte et dégradée avec pinède éparse, dans la partie sud. Le climat est de type méditerranéen. De mars à septembre, période de présence du Circaète, les valeurs normales moyennes de la température et de la pluviométrie sont les suivantes : • température mensuelle moyenne 18,8 °C ; minimum 6,8 °C (mars); maximum 29,4 °C (juillet). • pluviométrie mensuelle moyenne 39,3 mm ; minimum 9,9 mm (juillet) ; maximum 62,1 mm (avril). Au niveau de la végétation, les essences de grande taille présentes sur les sites de nidification sont principalement le pin d’Alep (Pinus halepinsis), puis le chêne vert (Quercus ilex). Sur certains sites on rencontre également quelques plantations localisées de pin sylvestre (Pinus silvestris) et de pin maritime (Pinus pinaster). Parmi les arbustes, les principaux sont le chêne kermès (Quercus coccifera), le genévrier de Phénicie (Juniperus phoenicea), le genévrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus), le filaria (Phillyrea angustifolia) et sur certains sites le sumac des corroyeurs (Rhus coriaria) et l’arbousier (Arbustus unedo). Les connaissances acquises au fil des années écoulées, aussi bien sur l’éthologie de l’espèce que sur la topographie de l’ensemble de la zone étudiée, nous ont conduit à envisager l’existence d’un certain nombre de territoires potentiels, à partir de la topographie du terrain, de la présence de biotopes favorables à l’espèce et des données sur les distances moyennes entre couples (3, 11, 13, 16). Nous pouvons estimer une densité moyenne sur les zones favorables de 2,2 couples/100 km2. Dans ces conditions cette zone héberge probablement entre 18 et 20 couples de Circaètes. Actuellement seize sites sont localisés avec la répartition suivante : • Massif de la Sainte Baume : 9 sites (dont 1 à confirmer) • Massif de Saint-Cyr / Carpiagne : 1 site • Massif des Calanques : 1 site (à confirmer) • Massif de Ceyreste / La Bédoule : 2 sites • Massif du Garlaban : 1 site • Massif de l’Étoile-est : 1 site • Massif de l’Étoile-ouest : 1 site (à confirmer) Richard FRÈZE / CEN PACA A1-2 Les territoires ou sites identifiés jusqu’à présent sont numérotés de 1 à 16 et les noms suivants leur ont été attribués (voir cartes de l’annexe 3) : • • • • • • • • • • • • • • • • Site 1 Site 2 Site 3 Site 4 Site 5 Site 6 Site 7 Site 8 Site 9 Site 10 Site 11 Site 12 Site 13 Site 14 Site 15 Site 16 : Lare : Peyvalier : Piègros : Cerisier : Grosse Tête : Pédimbert : Peycaou : Fontblanche : Poulinière : Grand-Vallon : Millière : Étoile-est : Pesque-Merlé : Seignors : Étoile-ouest : Calanques (code : S01 ; commune de Saint-Zacharie – 83) ; (code : S02 ; commune de Nans-les-Pins – 83) ; (code : S03 ; commune de Tourves – 83) ; (code : S04 ; commune de La Roquebrussanne – 83) ; (code : S05 ; commune de Signes – 83) ; (code : S06 ; commune de Signes – 83) ; (code : S07 ; commune de Signes – 83) ; (code : S08 ; commune de Roquefort-la-Bédoule – 13) ; (code : S09 ; commune de Ceyreste – 13). (code : S10 ; commune de Roquevaire – 13). (code : S11 ; commune de Marseille – 13). (code : S12 ; commune d’Allauch – 13). (code : S13 ; commune de Cuges-les-Pins – 13). (code : S14 ; commune de Gémenos – 13). (code : S15 ; commune de ? – 13) ; (code : S16 ; commune de Marseille – 13) ; REMARQUE : Pour les statistiques concernant la reproduction, nous pourrons tenir compte éventuellement de données fiables concernant des couples hors de cette zone, mais distants de moins de 40 km de notre domicile à vol d’oiseau, soit la distance approximative du couple suivi le plus éloigné actuellement à l’est de notre zone (site 5), et évoluant dans des biotopes similaires. A1-3- MÉTHODE ET MATÉRIELS POUR L’ÉTUDE. Entre le début du mois de février et la fin du mois d’août, 80 à 90 sorties sur le terrain sont effectuées, représentant environ 240 h d’observation, hors trajets, soit l’équivalent de 30 journées de 8 h. La durée des observations varie entre 0,5 h et 8 h. De février à mi-mars les sorties, moins nombreuses, permettent de repérer différents accès, les pistes, de nouveaux points d’observation intéressants, d’accéder aux aires lorsque c’est possible pour prendre leurs caractéristiques et de préparer éventuellement des affûts. Pour chaque secteur un ou plusieurs postes d’observation, situés de préférence sur une partie élevée du relief, permettent de couvrir une zone étendue avec un angle de vision d’au moins 90°. Dans la mesure du possible l’observateur est dissimulé dans la végétation, jamais à moins de 300 m d’une aire. Dans le cas d’une observation plus rapprochée, un filet de camouflage est utilisé et l’affût est limité à une heure maximum. Pour diverses raisons, il n’a pas toujours été possible de prospecter les différents secteurs évoqués plus haut avec la même intensité. Pour les observations sont utilisées : des jumelles 10 x 42 pour la recherche lointaine des rapaces en vol ; des jumelles 15 x 50 avec stabilisateur pour le repérage d’oiseaux posés ou l’observation précise d’oiseaux à moyenne distance ; une longue vue avec zoom 16-48 x 62 posée sur trépied pour l’observation détaillée d’oiseaux posés ainsi que pour la recherche et le contrôle des aires. Pour la localisation précise sur le terrain sont utilisées les cartes IGN TOP 25/3345 OT “SIGNES.TOURVES”, TOP 25/3245 ET “AUBAGNE.LA CIOTAT” et TOP 25/3145 ET “MARSEILLE”, ainsi qu’un appareil GPS portable Garmin Etrex et le logiciel Carto-Exploreur. La totalité de la zone peut être vue sur la carte IGN TOP 100/67 “MARSEILLE.CARPENTRAS” et la carte régionale IGN R18 “PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR”. Richard FRÈZE / CEN PACA A1-3 A1-4- BIBLIOGRAPHIE. 1)- AMORES F., FRANCO A., 1981, “Alimentation et écologie du Circaète Jean-le-Blanc dans le sud de l’Espagne”, Alauda, 49 : 59-61. 2)- BOUDOINT Y., 1951, “Le vol du Circaète Jean-le-Blanc”, Alauda, 19 : 1-18. 3)- BOUDOINT Y., 1953, “Étude de la biologie du Circaète Jean-le-Blanc”, Alauda, 21 : 86-112. 4)- BILLET J.-M., 1988, “Note relative à la nidification du Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus dans les Alpilles”, Faune de Provence, 9 : 92-93. 5)- BROSSET A., 1953, “Durée de l’incubation chez le Jean-le-Blanc”, Alauda, 21 : 113-114. 6)- BUREAU L. (MAYAUD N.), 1953, “Observations du Circaète Jean-le-Blanc dans l’ouest de la France”, Alauda, 21 : 115-119. 7)- CHEYLAN G., 1981, “Rapaces Méditerranéens”, Parc Naturel Régional de Corse, Centre de Recherche Ornithologique de Provence, CROP, Aix-en-Provence. 8)- CHOUSSY D., 1973, “Contribution à l’étude des rapaces d’Auvergne : Observations sur le Circaète Jean- le-Blanc”, Nos Oiseaux, 32(4) : 83-89. 9)- Del HOYO J., ELLIOTT A., SARGATAL J., 1994, “Handbook of the Birds of the World”, Vol. 2, Lynx Edicions, Barcelone. 10)- GÉNSBØL B., 2005, “Guide des rapaces diurnes”, 3e éd., Delachaux et Niestlé, Lausanne-Paris. 11)- GÉROUDET P., 2000, “Les rapaces d’Europe”, 7e éd., Delachaux et Niestlé, Lausanne-Paris. 12)- GUICHARD G., 1953, “La nidification dans l’Yonne du Circaète Jean-le-Blanc”, Alauda, 21 : 120-123. 13)- JOUBERT B., 2001, “Le Circaète Jean-le-Blanc”, Éveil Nature, Saint-Yrieix-sur-Charente. 14)- KABOUCHE B., BAYLE P., LUCCHESI J.-L., 1996, “Mortalité du Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus sur le réseau électrique aérien dans le sud-est de la France”, Faune de Provence, 17 : 101-103. 15)- PETRETTI A., PETRETTI F., 1981, “Statut en protection du Circaète, Circaetus gallicus, en Italie”, in “Rapaces Méditerranéens”. 16)- PETRETTI F., 1988, “Notes on the Behavior and Ecology of the Short-Toed Eagle in Italy”, Le Gerfaut, 78, : 261-286. 17)- THIOLLAY J.-M., 1968, “Essai sur les rapaces du Midi de la France, distribution – écologie. Circaète Jean-le-Blanc”, Alauda, 36 : 179-189. 18)- YEATMAN D., JARRY G., 1994, “Nouvel Atlas des oiseaux nicheurs de France; 1985-1989”, Société Ornithologique de France, Paris. 19)- JOUBERT B., 2001, “Données éthologiques sur la formation du couple chez le Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus”, Alauda, 70(1) : 3-8. 20)- JOUBERT B., 2002, “L’aire du Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus : Données éthologiques sur la collecte de matériaux. Place du nid dans la stratégie adaptative de l’espèce”, Alauda, 70(2) : 263-270. 21)- URCUN J.-P., KABOUCHE B., 2003, “La migration postnuptiale du Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus à travers les Pyrénées”, Alauda, 71(2) : 119-132. 22)- ICEM-PÉDOGOGIE FREINET, 2003, “Le Circaète Jean-le-Blanc”, BT n° 1145 : 1-33, PEMF, Mouans- Sartoux. 23)- THIOLLAY J.M. ; BRETAGNOLLE V., 2004, “Rapaces nicheurs de France”, Delachaux et Niestlé, Lausanne-Paris. 24)- JOUBERT B., 2006, “Données sur la reproduction du Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus dans la haute vallée de l’Allier (Haute-Loire, France)”, Alauda, 74(1) : 1-12. 25)- CAMPORA M., CATTANEO G., 2005, “Ageing and sexing Short-toed Eagles”, Brit. Birds, 98 : 369-380. 26)- BALAKOUDIS D.-E., VLACHOS C.-G., HOLLOWAY G.-J., 2005, “Nest spacing and breeding performance in Short-toed- Eagle Circaetus gallicus in northeast Greece”, Bird Study, 52(3) : 330-338. 27)- PETRETI F., 2008, “L’Aquila dei serpenti”, Pandion Edizioni, Rome. 28)- VLACHOS C.-G., PAPAGEORGIOU N.-K., 1994, “Diet, Breeding, Success and Nest-Site Semection of the Short-Toed Eagle (Circaetus gallicus) in Northeast Greece”, J. Raptor Res., 28(1) : 39-42. 29)- JOUBERT B., 2003, “Le Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus en Haute-Loire : données statistiques sur la reproduction dans la région de Langeac (Haut-Allier)”, Le Grand Duc, 63 : 1-6. 30)- BALAKOUDIS D.-E., 2009, “Implication for conservation of foraging sites selected by Short-toed Eagles (Ciraetus gallicus) in Greece”, Ornis Fennica, 86 : 00-00. 31)- BELAUD M., 2003, “Migrations printanière et automnale du Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus dans les Alpes-Maritimes”, Faune de Provence, 21:53-60. 32)- CRAMP, S., SIMMONS, K.E.L. (eds.) 1980, “The Birds of the Western Paleartic”, Vol. 2. Oxford University Press, Oxford. 33)- BALAKOUDIS D.-E., VLACHOS C.-G., 2011, “Feeding habits and provisioning rate of breeding short- toed eagles Circaetus gallicus in northeastern Greece”, J. Biol. Res.-Thessalon., 16 : 166-176. Richard FRÈZE / CEN PACA A1-4 A1-5- REMERCIEMENTS. Nous remercions la Direction départementale de l’Office National des Forêt du Var, en la personne de son Directeur d’Agence Monsieur Jean-Louis PESTOUR, qui depuis le début de cette étude nous a accordé l’autorisation d’emprunter les routes forestières, interdites à la circulation publique, sur les forêts domaniales de Mazaugues, de la Sainte-Baume et de Morières-Montrieux. Nous remercions également la Direction départementale de l’Office National des Forêt des Bouches- du-Rhône et plus particulièrement Messieurs Olivier FERREIRA, Mathieu BENQUET et David GUYADER, de l’Unité Territoriale Étoile-Calanques, qui nous ont accordé l’autorisation d’emprunter les routes forestières, interdites à la circulation publique, sur les forêts communales et domaniales situées sur toute la partie ouest, extrême nord-ouest et extrême sud-ouest de notre zone d’étude et qui nous ont aidé, soit personnellement, soit avec leur équipe, à la prospecter plus efficacement et avec lesquels nous échangeons régulièrement nos observations de terrain. Sans ces autorisations, qui nous ont aidées à accéder rapidement sur les lieux propices aux observations, il ne nous aurait pas été possible de nous rendre aussi souvent sur le terrain et de pratiquer les observations de longue durée nécessaires à cette étude. CONSEIL GÉNÉRAL Pour l’étude de la zone « Cuges/Fontblanche », qui couvre en fait une partie de la commune de Roquefort-la-Bédoule, de la zone “Millière/La Barasse” ainsi que de celle de Garlaban-Pichauris, nous tenons à remercier la Direction de l’Environnement du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, en la personne de son Directeur, Monsieur Sauveur AMICO qui nous a accordé l’autorisation d’emprunter les pistes forestières, interdites à la circulation publique, sur le Domaine de Fontblanche. Cette autorisation nous a été précieuse pour accéder facilement sur les lieux propices aux observations et rendre plus efficace notre présence sur le terrain. Nous remercions également Messieurs Lionel CHEVALIER, Jean-Marc GALIANO et Alain ANDRAUD de la Garderie Départementale de Saint- Pons ainsi que Monsieur Romuald BUDET du secteur Barasse-Arbois-Garlaban, pour l’intérêt qu’ils portent à notre étude. DDAF 83 et 13 Nous remercions, Monsieur Daniel NOUALS, Ingénieur en Chef à la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt du Var, ainsi que Messieurs L. MICHELS et F. SUSINI Responsables du Service Forêt & Chasse de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt des Bouches- du-Rhône, qui nous ont aimablement délivré des attestations confirmant notre étude et nous permettant Richard FRÈZE / CEN PACA A1-5 d’utiliser diverses voies, interdites à la circulation publique, desservant des massifs forestiers situés dans tout le périmètre de notre zone de travail. Nous remercions le CEEP (Conservatoire Études des Écosystèmes de Provence/Alpes du sud), dont les piliers des années 80/90 nous ont permis de mieux connaître les oiseaux et nous ont emmené à nous passionner pour les rapaces. C’est sous son égide que ce travail est effectué. Enfin, nous remercions : Serge GUÉRIN, Chef de triage à l’ONF et ornithologue averti à ses moments perdus, intéressé comme nous par les rapaces, avec lequel nous avons toujours le plaisir de faire quelques sorties sur le terrain, notamment pour visiter des aires en hiver. Notre ami Jean-Claude TEMPIER, membre du groupe CEEP/SAINTE-BAUME et du conseil d’administration du CEEP, passionné comme nous par les rapaces, avec qui nous effectuons des sorties régulièrement sur l’ensemble de la zone d’étude et qui nous aide efficacement dans nos prospections et notre suivi des couples. Richard FRÈZE / CEN PACA A1-6 ANNEXE 2 LE CIRCAÈTE JEAN-LE-BLANC « L’aigle aux serpents » A2-1- PORTRAIT 1 . Le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) est un rapace diurne de la famille des Accipitridés (aigles, vautours, milans busards, éperviers…). Par son envergure qui peut atteindre et même dépasser 1,85 m, c’est le rapace le plus imposant de France après l’Aigle royal et les vautours (fauve, moine et gypaète). Sa taille est proche de celle de l’Aigle de Bonelli. Sa tête, assez grosse et ronde, évoque celle d’une chouette. Avec le cou elle est généralement de couleur brun clair et contraste fortement avec le dessous du corps d’un blanc éclatant, parsemé de flammèches beiges. La queue est barrée de trois bandes brun noir et l’extrémité des rémiges primaires est également foncée. C’est un oiseau migrateur qui arrive dans notre région vers la mi-mars pour s’y reproduire. Il en repartira à la fin de l’été, pour rejoindre ses quartiers d’hiver en Afrique, au sud du Sahara après un long périple de plus de 4500 km. Le Circaète se distingue des autres rapaces par son régime alimentaire très spécialisé. Il se nourrit pratiquement exclusivement de reptiles (> 90 %), surtout de serpents (plus de 80 %; principalement de couleuvres), de lézards (verts, de muraille, ocellés) et d’orvets. Quelques batraciens, micromammifères (belette…) et gros insectes sont également capturés lorsque le temps est défavorable, au début du printemps ou lorsque l’opportunité se présente. On estime qu’un couple qui élève un jeune consomme dans la saison de reproduction entre 700 et 800 serpents ! Le territoire de chasse est donc nécessairement très vaste, les oiseaux pouvant aller chasser jusqu’à 15 km du nid. La densité des couples est relativement faible : 1 couple pour environ 5000 ha (50 km2; approximativement un rectangle de 7 km x 7 km). Dès son arrivée sur son site de reproduction, vers la mi-mars, le couple, fidèle, entreprend la construction d’une nouvelle aire ou la restauration d’une ancienne. Le nid est petit par rapport à la taille de l’oiseau. En Provence, il est généralement situé sur la branche latérale d’un pin (Pin d’Alep ou Pin maritime), à environ 10 mètres du sol, à flanc de colline dans une concavité du relief. 1 Pour plus d’informations sur cet oiseau, vous pouvez consulter notre site web : http://circa13.free.fr Richard FRÈZE – Jean-Claude TEMPIER / CEN PACA A2-1 JEUNES CIRCAÈTES APRÈS L’ENVOL R. FREZE / CEEP – FONT-BLANCHE – SEPTEMBRE 2008 R. FREZE / CEEP – SAINTE-BAUME – AOÛT 2006 Richard FRÈZE – Jean-Claude TEMPIER / CEN PACA A2-2 La ponte d’un seul œuf a lieu généralement dans la première quinzaine d’avril. Seule la femelle couve, pendant 45 à 47 jours. Le mâle chasse et lui apporte des proies. Après l’éclosion, le jeune reste au nid pendant près de 70 jours. En fait cette durée est assez variable suivant les individus, les conditions atmosphériques, le confort de l’aire, la topographie du site… Elle peut être comprise entre 65 et 80 jours. Lorsque le jeune est âgé d’un mois, la femelle chasse et participe au nourrissage. Le jeune a besoin d’environ 120 à 150 g de nourriture par jour, ce qui représente en moyenne 1 à 3 serpents. Après l’envol, au mois d’août, le jeune dispose de cinq à huit semaines pour apprendre à voler et chasser, seul ou en suivant ses parents, avant de migrer en Afrique. Ce départ a lieu généralement vers la mi-septembre. C’est le départ du jeune qui conditionne celui des adultes. En France, l’espèce se reproduit dans la moitié sud du pays, dans les régions au climat chaud et ensoleillé, donc riches en reptiles. En Provence, Alpes et Alpes-Maritimes, les zones favorables sont nombreuses : la population peut être estimée à environ 500 couples, avec 35 à 45 couples dans les Bouches-du-Rhône et 70 à 80 couples dans le Var. Elle est de l’ordre de 2400 couples pour toute la France. Le Circaète est un excellent planeur et son vol est majestueux. Voir voler un Circaète de près est un spectacle inoubliable. En chasse, son attitude est très caractéristique : tête baissée immobile, pattes pendantes, il effectue un vol stationnaire parfait, en se jouant du vent. Il explore ainsi la moindre parcelle de garrigue à la recherche des reptiles, entre 50 et 150 m au- dessus du sol, parfois même plus haut. La morphologie particulière de ses yeux lui donne l’acuité visuelle exceptionnelle que requiert cette technique. On estime qu’il est capable de voir un Lézard vert à plus de 200 m. Le Circaète est un oiseau farouche, méfiant et très sensible aux dérangements à moins de 400 m de l’aire : travaux forestiers, entretien sur lignes électriques, circulation des personnes et des engins motorisés… Pour sa pérennité, il est nécessaire que les lieux qu’il fréquente restent calmes et sauvages. A2-2- DONNÉES MORPHOMÉTRIQUES. Envergure : 1,66 à 1,88 m Longueur de la queue : 26 à 33 cm Longueur du corps : 62 à 70 cm Poids moyen : ♂ : 1700 g; ♀ : 1800 g A2-3- STATUT DE PROTECTION. Comme tous les rapaces, le Circaète Jean-le-Blanc est strictement protégé en France. Il est mentionné sur la liste de l’annexe I de la Directive Européenne Oiseaux (DO I), et à ce titre c’est une espèce qui nécessite de prendre des mesures de protection et de désigner des Zones de Protection Spéciales (ZPS). Il est également listé dans les indicateurs de gestion durable des forêts françaises (critère 4.6 des espèces menacées rencontrées en forêt, Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, 2000). Richard FRÈZE – Jean-Claude TEMPIER / CEN PACA A2-3 A2-4- POUR EN SAVOIR PLUS. 1)- GÉROUDET, P. (2000). Les rapaces d’Europe. 7e éd. Delachaux et Niestlé, Lausanne- Paris. 2)- JOUBERT, B. (2001). Le Circaète Jean-le-Blanc. Éveil Nature, Saint-Yrieix-sur- Charente. 3)- ICEM-PÉDOGOGIE FREINET (2003). Le Circaète Jean-le-Blanc. BT n° 1145 : 1-33, PEMF, Mouans-Sartoux. 4)- THIOLLAY, J.M. & BRETAGNOLLE, V. (2004). Rapaces nicheurs de France. Delachaux et Niestlé, Lausanne-Paris. 5)- PETRETI, F. (2008). L’Aquila dei serpenti. Pandion Edizioni, Rome. 6)- THIOLLAY, J.M. (1994). Family Accipitridae (Hawk and Eagles). Pp. 52-205 in : del Hoyo, J. Elliot, A. & Sargatal, J. eds. (1994). Handbook of the Birds of the World. Vol. 2. New World Vulture to Guineafowl. Lynx Edicions, Barcelona. 7)- CRAMP, S. & SIMMONS, K.E.L. (eds.) 1980 : The Birds of the Western Paleartic, Vol. 2. Oxford University Press, Oxford. FEMELLE ADULTE R. FRÈZE / CEEP – SAINTE-BAUME – AVRIL 2010 Richard FRÈZE – Jean-Claude TEMPIER / CEN PACA A2-4 ALTERCATION EN VOL ENTRE DEUX CIRCAÈTES R. FRÈZE / CEEP – SAINTE-BAUME – JUILLET 2006 CIRCAÈTE AVEC UNE COULEUVRE DE MONTPELLIER J.-C. TEMPIER / CEEP – SAINTE-BAUME – JUIN 2002 Richard FRÈZE – Jean-Claude TEMPIER / CEN PACA A2-5 ANNEXE 3 CARTES CARTE 1 – SITUATION GÉNÉRALE DE LA ZONE D’ÉTUDE Sainte-Baume Étoile/Garlaban Saint-Cyr/Carpiagne Ceyreste/Fontblanche Richard FRÈZE / CEN PACA A3-1 CARTE 2 – ZONE D’ÉTUDE. S07 S06 (Fond de carte extrait de la carte régionale IGN R18 PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR; échelle : 1/185000) Richard FRÈZE / CEN PACA A3-2 CARTE 3 – STATUT DU CIRCAÈTE SUR LA ZONE D’ÉTUDE (Fond de carte extrait de la carte régionale IGN R18 PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR; échelle : 1/185000) Nidification réussie Richard FRÈZE / CEEP – Sainte-Baume Nidification avec échec Couple non reproducteur Un seul individu Site abandonné A3-3 ANNEXE 4 POSITION DU NID DANS LA PENTE Nous avons déterminé sur 8 sites, l’altitude des nids (Hn) et l’altitude de la crête du vallon (Hc) la plus proche du nid. S01 : S02 : S03 : S03 : S08 : S08 : S07 : S08 : S09 : S10 : S11 : Hn 580 500 476 477 410 388 485 417 364 587 316 Hc 620 574 526 526 432 426 530 432 383 622 387 R 0,94 0,87 0,90 0,91 0,95 0,91 0,92 0,97 0,95 0,94 0,82 Si on calcule le rapport, R, entre ces altitudes nous obtenons : R = altitude du nid / altitude de la crête = Hn / Hc; Rmin = 0,82; Rmax = 0,97; Rmoyen = 0,92 (avec un écart-type de 0,042) Habituellement la valeur moyenne de ce rapport est plus faible et proche de 0,80. Cela peut s’expliquer par le fait que sur notre zone d’étude les collines où niche le Circaète sont peu élevées. Pour avoir les meilleures conditions d’envol, et bénéficier des thermiques, les oiseaux doivent donc installer leur nid plus près de la crête. Si on porte Hn en fonction de Hc on obtient une relation linéaire avec une corrélation significative à plus de 99%. Richard FRÈZE / CEEP – Sainte-Baume A4-1

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