La Plume du Circaète, July 2005
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La plumecircaète du n° 3 2005 Edito Sommaire Actions de conservation 2 Suivi 2004 de la reproduction 2 Bilan surveillance circaète 2004 3 Au nord-est des Alpes françaises 3 Aide au logement 4 Données et observations 4 Précocité de la migration-Aude 4 Nidification dans le Lot 5 Retour d’un subadulte ? 6 Ponte de remplacement ? 6 Peut-il en tuer un autre ? 7 Glossaire du 8 suivi de la reproduction Scandales 9 Pilat 9 Charente-Maritime 9 International 10 Afrique de l’Est 10 Sensibilisation 11 Plaquette ONF Auvergne-Limousin Plaquette LPO Loire 11 Trophée Lafuma Haut-Allier 11 Publications 12 Poème 12 Parlons chiffres… Libre opinion « L’estimation par interpolation fournit une fourchette allant de 2 368 couples certains/probables à 4 525 couples, toutes catégories cumulées. (…) une estimation basée sur des informations recueillies auprès d’observateurs locaux produit une fourchette de 1 818-2 480 couples, avec un effectif probablement proche de 2 400 couples. (…) nous retiendrons dans le cadre de cette enquête un effectif national de 2 400-2 900 couples territoriaux. » (Extraits de Rapaces nicheurs de France, 2004) Je ne sais pas vous, mais moi j’ai du mal avec les grands nombres. Question de conception, j’entends. Peut-être est-ce dû à mon référentiel, le département. Le mien est peu peuplé – trop à mon goût – avec une moyenne de 41 habitants/km2. 41, je vois ce que ça représente. Ça commence à faire beaucoup. Surtout si ces 41 personnes cherchent les mêmes champignons dans le même bois, au même moment (dans ce domaine, soit dit en passant, l’automne est souvent chaud en Haute-Loire). Au-delà de 41, je suis hors repères. La limite départementale est franchie. Alors, quand on m’apprend qu’en France, il y aurait au moins 125 000 couples de buses, il n’y a rien à faire : je n’arrive pas à concevoir. La Plume du Circaète n°3 LPO Mission Rapaces juillet 2005 La Plume du circaète n°3 LPO Mission Rapaces juillet 2005 1 Pareil pour le circaète. 2 400 couples maximum dans le pays, ça ne me dit rien (remarquez bien que je ne retiens pas l’estimation de 2 900. Où se cachent donc les 500 couples supplémentaires au maximum que Jean-Pierre Malafosse a pu avancer au terme d’une enquête très sérieuse ? C’est la population de cinq départements très fournis. Mais baste !). Considérons les choses autrement. 2 400 couples, c’est 4 800 oiseaux, soit 600 individus de plus que le nombre d’habitants de la commune de Langeac, Haute-Loire. Ou encore, c’est 1 circaète pour 12 500 Français. Si l’abstention de reproduction notée chez gallicus en Lozère et Haute-Loire est valable pour l’ensemble de la population, nos 2 400 couples pondent chaque année 2 160 œufs, soit 180 douzaines. Poursuivons. Un couple élevant un jeune consomme chez nous 700/800 serpents. Un couple n’en élevant pas, 500 à 600. Compte tenu d’un taux de réussite de 0.6, les 2 400 couples capturent dans le pays : (1 296 × 700-800) + (1 104 × 500-600) = 1 459 200 à 1 699 200 serpents. Entre 1,5 et 1,7 million de serpents ! C’est inimaginable… Maintenant, si la taille moyenne du serpent est de 60 cm, mis bout à bout, tous ces serpents développent une longueur de 875 à 1 019 km. Lille – Perpignan en ligne directe ! D’aucuns trouveront ces chiffres ridicules. Ils le sont, en effet. Surtout pour leur approximation. Mais, le sont-ils plus que certains que j’ai lus récemment où le maximum d’une population de rapaces représente 170 % du minimum ? Avec la même approximation, il y aurait en France entre 60 et 102 millions d’habitants. A cette échelle, il faut revoir le vocabulaire. On ne doit plus parler de fourchette mais de fourche. Celle que l’on voit à l’avant des tracteurs, évidemment. Bernard JOUBERT Navat 43300 Saint-Arcons-d’Allier 04 71 77 28 97 Actions de conservation Suivi 2004 de la reproduction Le réseau Circaète, pour la troisième saison consécutive, fournit ses données. De 4 bilans et 113 couples contrôlés en 2002, lors de son lancement, le réseau est passé à 219 couples contrôlés et une vingtaine de bilans. Il semble à présent bien fonctionner mais l’effort ne doit pas se relâcher.Tous ceux qui effectuent des suivis de l’espèce en France sont invités à se faire connaître pour partager les informations sur ce rapace. Le bilan complet a été publié fin juin dans Les Cahiers de la Surveillance, envoyé à tous les coordinateurs. Si besoin, n’hésitez pas à nous demander des exemplaires supplémentaires. Le tableau chiffré résume le bilan du suivi p.3. Elise ROUSSEAU rapaces@lpo.fr 01 53 58 58 37 Poussin au nid.. Dessin : Paul BARRUEL 2 La Plume du Circaète n°3 LPO Mission Rapaces juillet 2005 Bilan surveillance du circaète Jean-le-Blanc 2004 Départements Couples contrôlés AQUITAINE Dordogne 3 Gironde 24 AUVERGNE Haute-Loire 15 Puy-de-Dôme 2 BOURGOGNE Saône-et-Loire 4 CENTRE Loir-et-Cher 11 LANGUEDOCROUSSILLON Aude 15 Hérault 17 Lozère et Gard 66 MIDI-PYRENEES Ariège 5 Gers 1 Haute-Garonne 5 Lot 24 Tarn 4 PAYS DE LA LOIRE Maine-et-Loire 2 POITOUCHARENTES Charente-Maritime 4 PROVENCE-ALPESCOTE D’AZUR Bouches-du-Rhône 6 et Var Hautes-Alpes 4 RHONE-ALPES Isère 6 Haute-Savoie et 1 Savoie nord Jeunes à l’envol Surveillants Journées de surveillance 1 1 8 8 2 200 11 1 22 2 1 3 10 3 10 2 9 1 70 21 18 125 3 12 1 2 3 1 8 25 9 2 90 1 3 2 5 1 1 14 4 1 21 3 10 50 0 3 6 Les circaètes au nord-est des Alpes françaises Pour cette année 2003, les recherches de nidification du circaète se sont cantonnées dans trois régions montagneuses différentes. En Isère, une recherche systématique a été faite dans la vallée de Bourg d’Oisans, région située à l’est du département de l’Isère, à cheval sur plusieurs massifs (Belledonne, Grandes Rousses, Taillefer et Oisans). Trois couples sont localisés avec observations d’accouplements et constructions d’aire. Seul un couple réussit sa nidification. Une des aires est construite sur un sapin (premier cas en Isère), jusqu’à présent les aires trouvées étaient sur des pins sylvestres. En Savoie, dans le massif de la Vanoise en vallée de Moyenne-Maurienne, l’implication des gardes du parc de la Vanoise a permis d’effectuer le premier suivi (mené par Karine Moussiegt) d’un couple reproducteur de circaètes. Observés dès le 19 mars, ce couple a paradé à plus de 2,5 km de son lieu de nidification. Et le 9 août s’envolait un jeune. Dans la même zone, le 17 septembre, un circaète est récupéré gravement blessé (fracture du radius cubitus) (est-ce un individu de ce couple ?). Soigné par le Centre de sauvegarde de la faune sauvage de Mieussy (Haute-Savoie), cet oiseau, à la mi-décembre, est en bonne voie de rétablissement. L’observation d’autres individus dans cette longue vallée mauriannaise laisse supposer La Plume du Circaète n°3 LPO Mission Rapaces juillet 2005 l’existence d’autres couples. En Haute-Savoie, des observations de circaètes s’enregistrent de plus en plus. Mais aucune preuve de nidification n’a été trouvée. Début août, sur le massif du Bargy, deux circaètes évoluent (vus plusieurs jours de suite). Ce terrain semble être la propriété d’un seul circaète qui défend âprement son lieu de chasse (prises de serres, position vautours, accompagnement en vol…). Les proies saisies sont mangées sur place. Françoise CHEVALIER f.chevalier@cg38.fr 3 Aide au logement Un printemps 2004 pluvieux a perturbé la reproduction des oiseaux en Gironde. Fin août, la majorité des jeunes circaètes que nous surveillons sont encore au nid. Un après-midi, lors de notre circuit habituel, surprise désagréable, un des nids manque à l’appel ! Recherchant le jeune, nous le trouvons au sol, à proximité de l’arbre porteur. Après nous être assurés qu’il n’est pas blessé, nous décidons de lui construire, au sol, une « aire » provisoire et Elagueur en pleine action. discrète à l’aide de branches et de fougères. Le lendemain, je retourne sur les lieux en compagnie de Jean-Luc, agent forestier de l’ONF tout disposé à participer à la surveillance. Mais le jeune circaète reste introuvable… Aurait-il été emporté par un prédateur ? Pourtant, pas de traces de combat… Reprenant les recherches le lendemain, nous le découvrons au beau milieu d’une piste, et le recueillons juste avant le passage d’un 4 x 4 ! J’avertis Jean-Luc qui à son tour sollicite immédiatement Franck, un ami élagueur. Une heure plus tard, un magnifique nid est construit avec talent, dans un pin, à hauteur idéale. Le jeune circaète y est hissé et déposé avec soin. Nous sommes le 24 août. Surveillé aussi par Benoît, autre agent forestier de l’ONF, le jeune prendra son envol une semaine après. Bravo et merci à Jean-Luc et Benoît, agents Le jeune sur la piste. forestiers de l’ONF, et à Franck, l’élagueur, de s’être impliqués avec autant de rapidité et d’efficacité, offrant ainsi toutes ses chances à ce jeune circaète. Peut-être reviendrat-il un jour survoler à nouveau la Lande girondine ? Françoise GERARDIN francoise.gerardin@wanadoo.fr Données Précocité de la migration du circaète cet automne à Espezel Aude Le Circaète Jean-le-Blanc en migration postnuptiale sur le Plateau de Sault (Pyrénnées audoises) 4 26-août 0 0 0 27-août 0 0 0 28-août 0 0 0 29-août 0 0 1 30-août 0 3 31-août 0 3 0 01-sept 0 3 0 02-sept 0 3 6 03-sept 0 4 37 04-sept 0 0 40 04-sept 0 4 77 2002 2003 2004 80 60 40 0 20 Migration postnuptiale du Circaète Jean-le-Blanc sur le Plateau de Sault (11) : précocité du passage 2004 (effectifs journaliers cumulés) 800 700 600 2002 2003 2004 500 400 300 200 0 100 Ce site, actuellement menacé par un important projet éolien espagnol, a besoin d’aide bénévole pour continuer le suivi de façon plus exhaustive. Christian RIOLS (LPO Aude), Romain RIOLS et Nature-Midi-Pyrénées 100 4 721 bondrées apivores, 185 milans noirs, 16 milans royaux, 1 vautour percnoptère, 509 circaètes Jean-le-Blanc, 127 busards des roseaux, 9 busards Saint-Martin, 33 busards cendrés, 294 éperviers d’Europe, 2 buses variables, 2 aigles bottés, 19 balbuzards pêcheurs, 1 faucon crécerellette, 25 faucons crécerelles, 1 faucon émerillon, 12 faucons hobereaux et 1 faucon d’Eléonore. effectifs cumulés 140 25-août 2002 0 120 0 2003 2004 0 Ces deux graphiques illustrent la précocité de la migration du circaète cet automne à Espezel dans l’Aude. Malgré le manque de recul pour ce site (situé dans le sud-ouest de l’Aude), le crû 2004 est en deçà des espérances, avec 5 961 rapaces comptabilisés entre le 28 juillet et le 22 octobre. Phénomène inverse à l’année précédente, seule la bondrée atteint un niveau d’effectif comparable aux suivis antérieurs tandis que toutes les autres espèces ou presque accusent un net déficit. La météo souvent défavorable à l’observation (mais non à la migration) et le très mauvais succès de reproduction pour certaines espèces expliquent probablement ceci. 25-août 26-août 27-août 28-août 29-août 30-août 31-août 01-sept 02-sept 03-sept Migration postnuptiale du Circaète Jean-le-Blanc sur le Plateau de 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Sault0(11) : 3 0 0 0 0 0 0 0 1 précocité du passage 2004 (effectifs journaliers) 0 0 0 0 1 0 0 0 5 31 2002 2003 2004 La Plume du Circaète n°3 LPO Mission Rapaces juillet 2005 Données sur la nidification du circaète dans le Lot Le recensement des sites de nidification du circaète Jean-le-Blanc dans le Lot a commencé au début de la décennie 1980. Sur 195 sites paraissant plus ou moins favorables contrôlés au moins une fois à ce jour, 91 ont fourni des indices de nidification possibles à certains. Depuis leur découverte, 8 d’entre eux ont été désertés de façon avérée ou très probable par l’espèce, essentiellement en raison d’altérations anthropiques importantes du secteur de reproduction (aménagement autoroutier, création de carrière) ou du développement d’activités humaines perturbantes en période de nidification (ouverture et fréquentation de chemins, ball-trap). Le nombre de couples nicheurs restant encore à trouver sur le département est évalué à une dizaine. La population nicheuse lotoise actuelle est estimée à 70-93 couples, soit une fourchette arrondie à 70-90 couples. Ce chiffre important situe le Lot à la 9e ou à la 10e place (avant ou après l’Aveyron) des départements français classés par ordre décroissant d’abondance absolue en couples nicheurs (Malafosse J.-P. et Joubert B., 2004. « Circaète Jean-le-Blanc », in Thiollay J.-M. et Bretagnolle V. (coord.), Rapaces nicheurs de France). Priorité a été donnée au recensement de la population reproductrice pendant l’essentiel des décennies 1980 et 1990. Le suivi de la nidification a été engagé en 1999. Portant au début sur seulement 3 sites, il s’est progressivement étendu pour concerner 24 couples en 2004. Les résultats de ce suivi sont donnés dans le tableau ci-dessous. Dans de nombreux cas où un échec a été constaté, une trop faible pression d’observation ou la découverte tardive du couple n’ont pas permis de savoir avec certitude s’il y avait eu absence de ponte, échec à la couvaison ou perte du jeune en début d’élevage. Ceci explique que, 4 années sur 6, des fourchettes sont indiquées pour les nombres de couples pondeurs et de jeunes éclos. La productivité annuelle (nombre de jeunes envolés / nombre de couples suivis) n’est pas indiquée pour les années 1999 et 2001 en raison d’un échantillon par trop insuffisant (3 et 4 couples). Elle a atteint la valeur maximale de 1 en 2001, année où chacun des douze couples suivis a mené un jeune à l’envol. Sur la période 2001-2004, sa valeur la plus faible (0,37) a été enregistrée en 2004, année où le petit nombre de jeunes produits (9 pour 24 couples) est sans doute largement imputable à des conditions météorologiques particulièrement mauvaises en début de printemps. Sur l’ensemble de la période de suivi, la productivité moyenne a été de 0,57 (n = 79). Cette moyenne est la même que celle relevée en Haute-Loire (Joubert B., 2003. Bilan 2003 en Haute-Loire. La Plume du Circaète n°2) et en Lozère (Malafosse J.-P. et Joubert B., 2004. « Circaète Jean-le-blanc », in Thiollay J.-M. et Bretagnolle V. (coord.), Rapaces nicheurs de France). La place des échecs dans le cycle de la nidification n’a pu être déterminée que dans 18 cas sur 35, soit 51 %. Il s’agit de 13 cas où les oiseaux n’ont pas pondu, d’un cas où l’œuf n’a pas éclos et est resté à découvert dans l’aire pendant au moins 40 jours (mi-juin/20 juillet), sans être enlevé ni consommé par un prédateur, enfin de 4 disparitions de poussins Nombre de Nombre Année de couples couples pondeurs suivis (C) mini maxi 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Total 3 4 12 15 21 24 79 2 2 12 9 17 12 54 3 4 10 20 66 La Plume du Circaète n°3 LPO Mission Rapaces juillet 2005 Nombre de poussins éclos mini maxi 1 2 2 4 12 6 17 11 49 10 18 62 au cours de leur premier mois d’existence. La cause de ces disparitions n’a pu être établie malgré des recherches approfondies d’indices sur l’aire et à son voisinage. Les changements interannuels d’aires ont été relativement peu fréquents sur l’échantillon de population étudié. Ainsi sur un total de 11 sites suivis au moins deux années consécutives, seulement 8 changements d’aires effectifs ont été relevés sur un maximum théorique de 26 possibilités, soit un taux de changement de 30 %. Un changement systématique, 3 aires différentes en trois ans, n’a été noté que sur un seul site. La durée maximale d’utilisation consécutive de la même aire a atteint 4 ans. Le travail de recensement de la population et de suivi de la nidification mérite naturellement d’être poursuivi à l’avenir. Il demande à être complété par des actions de sensibilisation et de protection car la population lotoise de circaètes, si elle reste importante, n’en est pas moins en nette voie de fragilisation sous l’effet d’impacts anthropiques grandissants, au premier rang desquels figurent la fréquentation humaine des sites de nidification (moto « verte », VTT, multiplication de sentiers de randonnée) et le mitage des milieux naturels par l’habitat humain. Remerciements : Aux différentes personnes ayant fourni des informations ou participé au suivi : M. Besse, S. et F. Bosc, N. Cennac, M. Esslinger, T. Gabet, C. Goujon, L. Joubert, T. Lafranchis, S. Lorsignol, P.Tyssandier. Vincent HEAULMÉ et Nicolas SAVINE (association Lot Nature) Nombre Productivité de jeunes (J/C) envolés (J) 1 2 12 1 (100 %) 6 0,4 (40 %) 15 0,71 (71 %) 9 0,37 (37 %) 45 0,57 (57 %) 5 Observations Isère Retour d’un circaète subadulte sur son site de naissance ? Le 15 avril 2003, je contrôle un site de l’an dernier avec aire connue mais non visible. Immédiatement, je repère un circaète posé sur le perchoir de l’an dernier. L’oiseau s’envole et part chasser sur le versant ensoleillé de la montagne au-dessus du site. Je le perds de vue. Au bout d’une heure, j’observe de nouveau un circaète sur le perchoir sans l’avoir vu arriver. Deux minutes se passent, un deuxième circaète apparaît et fonce sur l’individu posé qui s’envole. Lors de leur vol, je me rends compte que le circaète poursuivi (celui qui était posé) est de couleur très pâle, dessous, ventre et ailes. Tous deux s’éloignent du site et disparaissent derrière une butte. Une demi-heure après, un circaète (mais pas le clair) revient et se pose sur un pin à gauche du perchoir habituel. Je quitte le site un peu perplexe : la femelle couve-t-elle ? L’individu « clair » est-il un étranger ? Pourquoi si la femelle couve, a-telle autorisé l’individu clair à se poser ? Le 16 juin, je retourne sur le site. Sur le perchoir est posté un circaète, tête très foncée. Au bout d’un quart d’heure, un circaète très clair pique droit sur celui perché, se pose dans un pin à sa droite et pousse des cris quémandant de la nourriture comme un jeune. Le premier individu ne bouge pas. Le circaète clair s’envole mais je ne le suis pas et reste sur l’individu posé qui s’aplatit tout d’un coup, et part en contrebas de son perchoir hors de ma vue. Immédiatement, un deuxième circaète arrive avec un reptile au bec et se dirige au même endroit. La minute suivante, un des deux individus ressort, le reptile a disparu. Il est immédiatement poursuivi par un individu de forme clair qui quémande à grands cris tout en volant. Les deux circaètes partent au sud et après plusieurs évolutions, le « clair » est poussé loin du site de nidification. Est-ce le même individu clair les 15 avril et 16 juin ? Pourquoi ces cris de sollicitation de nourriture ? Est-ce le jeune de l’an dernier de retour sur son site de naissance ? (mais rien ne prouve que les individus clairs soient des jeunes). En 2003, ce couple a produit pour la troisième année consécutive un jeune. Françoise CHEVALIER f.chevalier@cg38.fr Limousin Un cas de ponte de remplacement probable chez le circaète Les observations suivantes ont été faites en Limousin. L’année 2004, avec des mois d’avril et mai très froids et pluvieux, a vu l’échec de nombreuses nichées de circaètes (par exemple en Lozère, J.-P. Malafosse indique que 27 % des couples ne se sont pas reproduits cette année, contre 10 % habituellement). Juin et juillet ont ensuite été très secs tandis que de nombreux orages ramenèrent la fraîcheur en août sur notre Limousin, et en particulier sur la Corrèze. Dans ce département, sur un site connu depuis de nombreuses années (1989), j’observai longuement un circaète au nid le premier mai, dans l’aire occupée en 2003. L’incubation avait donc probablement débuté, comme il est de règle à cette date. Début juin, B. Rubagotti (ONF Corrèze) observa à nouveau un adulte à l’aire. Le 29 juin, 2 h 30 d’observation me permettent seulement de suivre les activités d’un circaète chassant au loin, mais rien près de l’aire, à présent invisible derrière les feuillages. Le 15 juillet, l’absence de fientes au pied de l’arbre fait naître un fâcheux pressentiment. Pour confirmer le présumé échec de nidification, j’escalade le pin : à ma grande surprise, le nid contient un oeuf non éclos et qui ne pépie pas. Les plumettes entourant la coupe et les 6 apports verts laissent penser que cet oeuf peut ne pas être abandonné : nous quittons les lieux prestement, tout en pensant que cette ponte n’éclora pas. Le 6 septembre, j’arrive sous bois pour effectuer une visite de contrôle. Aucun signe de vie à proximité de l’aire… mais sur le nid restent les tuyaux d’un poussin dévoré par un prédateur courant août ? Il n’y a aucun os. Lors de ma présence en haut de l’arbre, deux circaètes survolent en criant, puis deux autres oiseaux apparaissent beaucoup plus loin, sur fond de ciel. De retour au pied de l’arbre, je ne peux plus observer aucun des adultes, mais il est vrai que les feuillages laissent peu de fenêtres d’observation. La taille des tuyaux permet d’évaluer l’âge du poussin à un mois environ. Ainsi, l’oeuf, muet le 15 juillet, aurait éclos vers le 18-20 juillet, au plus tôt, et le jeune aurait succombé dans la deuxième décade d’août. Un oeuf déjà en cours d’incubation le premier mai serait éclos au plus tard vers le 15 juin. L’oeuf vu le 15 juillet, et qui ensuite a bel et bien éclos, provient donc très probablement d’une ponte de remplacement. Les variations des conditions météorologiques (exécrables en avril-mai, puis favorables aux circaètes en juin-juillet) peuvent avoir joué un rôle dans ce mécanisme de nouvelle ponte. Notons que ce couple n’en était peut-être pas à son coup d’essai en la matière puisqu’en 2001 un oeuf était juste éclos le 16 juillet sur un nid distant d’environ 300 m de l’aire de 2004. Toutes les autres nidifications de ce couple par ailleurs s’étaient déroulées à la période normale pour l’espèce. Thérèse NORE Photo : Danièle MONIER La Plume du Circaète n°3 LPO Mission Rapaces juillet 2005 Haute-Loire Un circaète peut-il en tuer un autre ? Pour nombre d’entre nous, le circaète est l’image même de la « débonnaireté » – si je puis me permettre cet anthropomorphisme. Il supporte avec patience les assauts des geais, des corneilles et autres buses variables. A l’occasion, il affiche des attitudes dites agressives parfois insistantes (cris – vol vautour), dirigés vers des congénères envahissants. Le contact physique est rarissime. Lorsqu’il a lieu, il s’agit de prises de serres malencontreusement interprétées comme des éléments de parades nuptiales. Le 21 avril 2004, j’ai été témoin d’une scène qui a quelque peu modifié chez moi l’idée de nonchalance que je m’étais faite de l’oiseau. Un individu (sexe non identifié) apparemment insensible aux manifestations hostiles d’un couple, vient se percher à 10 mètres de leur aire. A peine posé, il est attaqué par la femelle. Le choc est d’une violence telle que les deux oiseaux tombent au sol d’une hauteur de 6 mètres environ, le premier fermement tenu par la seconde. Malgré l’excellent emplacement de mon poste, je ne contrôle pas toute la scène : les protagonistes disparaissent derrière les genêts purgatifs, dans un nuage de plumes. Une à deux minutes plus tard, la femelle s’envole. Je ne vois pas réapparaître l’autre. Est-il parti à mon insu ? (peu probable). Est-il resté au sol, blessé ou tué ? Mystère… Ne voulant pas déranger le couple, je m’abstiens de toute intrusion. Le 16 juillet, lors d’un contrôle du nid (un jeune tardif), je fouille sans succès le lieu du drame. Pas un reste. Pas une plume. Rien… Le blaireau ou le renard est-il passé par là ? Le jour de l’attaque, le nid était en cours de restauration (plusieurs grattages observés). Il ne devait accueillir la ponte que vers le 14 mai, ce qui constitue un cas de reproduction exceptionnellement tardif pour la Haute-Loire. Fouillant dans mes archives, j’ai exhumé de mes notes anciennes une observation de nature voisine. Elle date de 1996, sur un site à quelques kilomètres de là. Au cours d’une visite furtive au nid, le 14 juin, je trouvai une dépouille fraîche et partielle de circaète, en lisière de hêtraie, à une cinquantaine de mètres du nid. Comme le couple était dans le secteur – je l’avais contrôlé une grande partie du printemps – il ne pouvait s’agir des restes d’un des partenaires. A l’époque, je m’étais posé bien des questions à propos de cette observation inhabituelle. Peut-être la réponse se trouve-t-elle dans la scène notée ce printemps. Si des observateurs ont eu l’occasion de surprendre des comportements analogues, je serais heureux de recevoir leurs témoignages.* Merci. Précaution Bactériologie Nous préparons une petite note sur la présence de salmonelles chez le circaète. Après avoir fait des prélèvements cloacaux sur neuf poussins, nous avons fait analyser les écouvillons. Les résultats montre que tous les jeunes sont porteurs de salmonelles et ce quel que soit leur âge. Le typage indique la présence de trois groupes de salmonelle dont un exotique (Oudanae) et de pathogénicité inconnue. Les deux autres sont mieux connus, le premier commun chez les oiseaux et l’autre présent également chez les reptiles. Comme quoi un prédateur spécialisé peut partager des parasites avec ses proies. Les salmonelles des deux derniers groupes (Newport et Arizonae) peuvent avoir une action fortement pathogène chez l’homme et la femme. Il vous est donc fortement conseillé, si vous manipulez des circaètes ou visitez des nids fientés, de soigneusement vous laver les mains avant de casser la croûte. Jean-Pierre MALAFOSSE Bernard JOUBERT * En avril 1999, Jean-Pierre Malafosse a été témoin de sérieuses attaques entre deux femelles. Dessin : Alexis NOUAILHAT La Plume du Circaète n°3 LPO Mission Rapaces juillet 2005 7 Glossaire Suivi de la reproduction : mais de quel taux s’agit-il ? Bien souvent dans les articles ou les rapports d’activité, nous parlons de taux : taux de reproduction, taux d’abstention, taux de fertilité et bien d’autres encore… Suivant les paramètres retenus, chacun appelle le taux à sa façon et parfois deux taux de même nom ne décrivent pas la même chose : par exemple le taux de fertilité et le taux de reproduction peuvent être confondus. Pour éviter cela, il faudrait tous parler le même langage (désigner les mêmes taux) ou bien préciser à quoi correspond le taux dont on parle.Voici un petit glossaire des termes que nous utilisons dans le rapport annuel pour les Cévennes et qui suivent la phénologie du suivi de notre population de circaètes. -Le taux d’occupation des sites : à l’arrivée des circaètes en mars, nous contrôlons la présence des couples sur les sites de nidification. Nous notons l’absence totale de circaète, la présence d’un oiseau isolé ou d’un couple. Le taux d’occupation des sites est le pourcentage de sites occupés par au moins un oiseau. -Le taux d’abstention : après avoir contrôlé la présence des couples sur les sites, nous effectuons le suivi d’un certain nombre d’entre eux durant toute la période de reproduction. Le taux d’abstention correspond au nombre de couples présents sur les sites et n’ayant pas pondu, qu’ils aient chargé une aire ou non, par rapport aux couples suivis. lorsque l’on superpose les trois paramètres ponte/éclosion/envol (voir exemple plus bas). -Le taux de fertilité : il indique le nombre de poussins éclos par rapport au nombre d’œufs pondus. Il ne tient compte que des échecs de type œuf clair, difficiles à mettre en évidence chez le circaète, si l’œuf n’est pas présent entier dans l’aire. Ces taux permettent une comparaison qualitative des années pendant la période d’incubation. -Le taux de réussite d’élevage : nombre de jeunes à l’envol par rapport au nombre d’œufs éclos. Ce taux caractérise la conduite de l’élevage des jeunes en tenant compte de toutes les causes d’échec (sauf les abstentions). Il permet une comparaison qualitative des années pendant la période d’élevage des jeunes. -Le taux de reproduction : c’est le nombre de jeunes envolés pour tous les couples suivis (y compris les abstentionnistes). Certains, préfèrent parfois ne tenir compte que des couples ayant pondu. Dans notre cas, nous tenons compte des abstentions. A l’inverse on peut citer le taux d’échec. Le graphique ci-dessous donne un exemple pour une population fictive de 100 couples, dont les trois phases principales de la reproduction ont été suivies pendant quatre années. Apparaissent : le taux de ponte 1 avec les abstentions, le taux d’éclosion avec les abstentions et le taux de reproduction avec les abstentions. L’année A tout va bien, tous les couples ont pondu, tous les œufs ont éclos et tous les jeunes sont menés à l’envol (ça n’arrive jamais sauf si l’on ne suit que deux ou trois couples). L’année B, le taux de ponte est bon (faible taux d’abstention), l’éclosion est très mauvaise et l’élevage est bon (problème en cours d’incubation ou fertilité des œufs catastrophique). L’année C affiche des taux de ponte et d’éclosion excellents mais un problème est apparu pendant l’élevage des jeunes, ce qui entraîne le résultat catastrophique du taux d’envol. Enfin, l’année D présente un fort taux d’abstention, dû à différents problèmes pouvant affecter la ponte (stérilité, dérangement, mauvais état physiologique, intoxication…), l’incubation et l’élevage des jeunes se déroulent normalement par la suite. -Le taux de ponte 1 : ce taux indique le nombre d’œufs pondus par rapport au nombre total de couples suivis (y compris les abstentionnistes). Le circaète ne pondant qu’un seul œuf, c’est le seul taux de ponte qui nous intéresse. -Le taux de ponte 2 : chez les espèces pondant plus d’un œuf, il est parfois intéressant d’écarter les couples n’ayant pas pondu pour comparer la taille de la ponte chez les seuls couples ayant déposé une ponte. -Le taux d’éclosion : c’est le nombre de poussins éclos par rapport au nombre de couples ayant déposé une ponte. Ce taux prend en compte toutes les causes d’échecs sauf les abstentions. Dans notre rapport annuel, nous tenons compte des abstentions pour une meilleure lisibilité des courbes 8 La Plume du Circaète n°3 LPO Mission Rapaces juillet 2005 De façon plus réaliste, le graphique ci-contre permet de visualiser le déroulement de la reproduction chez notre population cévenole sur une période de dix ans. Cette représentation graphique, reprenant les mêmes paramètres que ci-dessus, permet de localiser clairement les aléas de la reproduction. Apparaissent respectivement des problèmes à la ponte en 2004 (fort taux d’abstention), à l’incubation en 1997, 1999 et 2002, et enfin, à l’élevage des jeunes en 1997 (avec une très forte mortalité des poussins en juillet). Jean-Pierre et Isabelle MALAFOSSE Parc national des Cévennes 48000 Saint-Etienne du Valdonnez Scandales Un circaète abattu au Pilat Un circaète Jean-le-Blanc du Parc du Pilat a été abattu fin 2004 ! C’était le dernier de l’espèce dans le Parc naturel régional du Pilat. Source : Raymond FAURE Le dernier circaète du parc naturel régional du Pilat, abattu fin 2004. …Un autre tirédans les DeuxSèvres ! Un circaète adulte plombé (fracture du cubitus) trouvé à Prin-Deyranson (DeuxSèvres), près de Mauzé le Mignon, a été découvert le 24 mars 2005 par monsieur Michel Gournaud, il a été transféré au centre de soins de Torsac le 25/03. Etat de santé : l’oiseau revolera mais ratera sa reproduction cette année ! …Et un autre Des circaètes plombé en dans les centres Charente-Maride sauvegarde time Un circaète a été blessé par plombs en forêt de Benon (17) et soigné au centre de soins de Charente. Il a été relâché au printemps 2005 dans la même forêt. Co CARICHIOPULO Mission juridique (LPO) La Plume du Circaète n°3 LPO Mission Rapaces juillet 2005 En 2004, 17 centres de soins ont permis à l’Union française des centres de sauvegarde de la faune sauvage (UFCS) d’établir la liste des rapaces blessés, la cause de l’accident et leur devenir. Huit circaètes Jean-le-Blanc ont ainsi été récupérés et soignés. Parmi les causes diverses, deux avaient percuté un objet et un avait été victime de la route. Source : UFCS 9 International A la découverte des circaètes d’Afrique de l’Est Du 2 au 17 avril 2004, un petit groupe de naturalistes (Marion et Till Astier, Léna et Jean-Jacques Lallemant et moi-même) avons eu la chance de partir découvrir un des pays les plus extraordinaires de la planète au niveau richesses naturelles : le Kenya. Lors de ce voyage, nous avons visité de nombreux parcs et réserves et nous avons pu observer certaines espèces de circaètes présentes en Afrique de l’Est. Au Kenya, 81 espèces de rapaces (nicheurs et/ou migrateurs et/ou hivernants) ont été observées dont 5 (6 si l’on considère Beaudouini comme une espèce) appartenant au genre Circaetus. Notons tout de suite que notre gallicus est extrêmement rare dans ce pays, ainsi que le circaète de Beaudouin, ces deux espèces ayant des zones de nidification ou d’hivernage nettement plus occidentales. C’est dans la fameuses réserve naturelle du Masai-Mara dans le sud-ouest du pays et dans le parc national de Tsavo dans le sud-est, que nous avons pu observer deux espèces de circaète : le circaète à poitrine noire (Circaetus pectoralis) et le circaète brun (Circaetus cinereus). Le pectoralis est un sublime oiseau chez lequel, en plumage adulte, le critère le plus marquant est le fort contraste entre le poitrail très sombre et le ventre d’un blanc immaculé. Même en vol et de loin, ce critère est particulièrement visible. Notons également qu’avec deux autres espèces que nous n’avons pas observées (Circaetus cinerascens et fasciolatus), le pectoralis possède la particularité qu’il est possible de différencier facilement des oiseaux adultes et immatures, ces derniers possédant un plumage marron-brun très différent de celui des adultes (un peu comme chez l’aigle de Bonelli chez nous). Le Cinereus est un oiseau surprenant. Entièrement sombre lorsqu’il est posé, il laisse apparaître en vol des ailes toutes blanches sur l’arrière. Posé, ce sont les yeux qui surprennent, ils ressortent fortement de la tête sombre de l’oiseau. Pour les deux espèces que nous avons observées, l’identification d’un oiseau du genre Circaetus est assez aisée, un certain nombre de critères comme la tête large, les yeux jaunes, etc., permettant un rapprochement facile vers le genre. En clair, même en Afrique, les circaètes possèdent ce faciès si particulier que Paul Géroudet souligne en parlant d’une grosse tête ronde qui évoque celle d’une chouette. Matthieu BERNARD 11, rue de l’Oche. 63320 Champeix 04 73 96 72 60 ou 06 82 34 67 59 Bernard.n@club-internet.fr Ce circaète Jean-le-Blanc, quant à lui, a bel et bien été photographié en France ! Photo : Romain RIOLS 10 La Plume du Circaète n°3 LPO Mission Rapaces juillet 2005 Sensibilisation Plaquette « Circaète » de l’ONF Auvergne-Limousin… Des contacts très positifs se sont noués avec l’ONF Auvergne-Limousin en matière de protection de rapaces nichant en forêts. La première réalisation est une plaquette de dix pages consacrée au circaète (sous presse). Elle comporte une présentation de l’oiseau : description – vol – habitat – activités – alimentation – reproduction – effectifs et répartition en Auvergne-Limousin ; sa nidification : aire – localisation dans le site – emplacement sur l’arbre – critères de reconnaissance du nid. Mais en plus, ellefournit des informations très concrètes à l’attention des agents techniques afin d’éviter au maximum les dérangements lors des activités forestières : précautions dans le temps – précautions dans l’espace – propositions de travaux – que faire d’un jeune dont l’arbre a été abattu. Figurent également des indices de présence et des interprétations de comportements : signes indiquant une zone de reproduction, le secteur de l’aire, la proximité et/ou l’occupation de celle-ci – reconnaissance de sites potentiels. L’ensemble est agrémenté de photos didactiques dont beaucoup sont dues au talent de notre ami Jean-Pierre Malafosse (oiseau – plumes – sites – nid – silhouette – arbres supports). Bien qu’adaptée aux régions Auvergne et Limousin, cette plaquette peut être utilisable ailleurs. Elle sera diffusée aux techniciens locaux. Pour les membres du réseau qui souhaitent en avoir une, me contacter (envoi dès que disponible). Bernard JOUBERT La plaquette de l’ONF Auvergne-Limousin. … et une autre plaquette pour la LPO Loire ! Avec le soutien du Conseil général de la Loire, la LPO de ce département a pu éditer cette année une plaquette entièrement consacrée au circaète. La population de la Loire est estimée à une trentaine de couples. La plaquette est distribuée sur simple demande. LPO Loire Tél. : 04 77 41 46 90 Fax : 04 77 46 84 70 Email : loire@lpo.fr Trophée Lafuma dans le Haut-Allier Début juin 2004, une importante épreuve nationale de course d’orientation regroupant 2 000 participants s’est déroulée dans le Haut-Allier en amont de Langeac. La zone, de 20 km de longueur, héberge 9 couples de circaètes. Craignant d’éventuels problèmes de dérangement à une période particulièrement sensible du cycle de reproduction, j’avais fourni à la principale association organisatrice la répartition des aires. Celle-ci a été prise en compte. Aucun incident n’a été déploré. Bernard JOUBERT La plaquette de la LPO Loire. La Plume du Circaète n°3 LPO Mission Rapaces juillet 2005 11 Publications Manège Ouvrages Sortie de l’ouvrage Rapaces nicheurs de France, Jean-Marc Thiollay et Vincent Bretagnolle, Delachaux et Niestlé, 2004. Monographie sur le circaète par B. Joubert et J.-P. Malafosse. Rapaces nicheurs de France ménage à trois… Appel mations statistiques ur la protection des ologues français. e CNRS. durable. s en couleurs. spécialistes de Distribution, effectifs es milieux, Rapaces our l’étude des ous ceux qui et conservation 9 Pour alimenter la Plume du Circaète, n’hésitez pas à nous envoyer vos dessins (qui peuvent être en couleur) ou vos photos sur l’espèce. Ils seront les bienvenus pour égayer les pages de votre bulletin. La LPO Mission Rapaces ISBN : 2-603-01440-4 782603 007310 Sortie du cahier technique du parc national des Cévennes traitant des rapaces forestiers et de la gestion forestière. Disponible au parc national des Cévennes, 48400 Florac, prix : 8 euros. étroit cassé Site web (parade des Consultez le site des circaètes en Gironde à circaètes, l’adresse http://circa33.free.fr ! Il s’agit d’une avril 2004) première version, qui évoluera au gré des critiques et remarques n’hésitez pas à en encore faire part à Françoise Gérardin (francoise. un très beau gerardin@wanadoo.fr). Jean-Marc Thiollay et Vincent Bretagnolle s plus spectaculaires, ons sont soumises première fois en é leurs efforts pour quantitatif pour France est une s 24 espèces de s évolutions de leurs atique, l’enquête tinées à servir èlent l’importance des rapaces. D’une te une avancée Poème comme un pinceau assez la queue qui peut se relever … solennels ils déménagent les voici le ciel transformés n’y laissant plein manège que la beauté …le cou … pour se poser devenu long, dans l’ombre des le cri pins devenu long en s’ouvrant comme neige providentielle ! le bout de l’aile Jean BONNET Articles « Le Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus en Haute-Loire : données statistiques sur la reproduction dans la région de Langeac (Haute-Loire) », B. Joubert. Le Grand-Duc, 63 : 1-6, 2003. « Migrations printanière et automnale du Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus dans les Alpes-Maritimes. Voies migratoires et phénologies. », M. Belaud, Faune de Provence (CEEP), 2003, 21 : 53 – 60. Contact : Michel Belaud, Quartier Saint-Pancrace, 06830 Gilette. « Le mangeur de serpents part en chasse », Bernard Joubert, Rapaces de France n°7, 2005. Dessin : Alexis NOUAILHAT Mission Rapaces de la LPO, 62 rue Bargue, 75015 Paris Tél : 01 53 58 58 38 Fax : 01 53 58 58 39 Mail : rapaces@lpo.fr Conception, réalisation, maquette : Céline Boury, Bernard Joubert, Jean-Pierre Malafosse, Elise Rousseau,Yvan Tariel. LPO © 2005 – Reproduction interdite, quel que soit le procédé, sans autorisation écrite de l’éditeur. 12 La Plume du Circaète n°3 LPO Mission Rapaces juillet 2005

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