Cahier de la surveillance 2017
Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus. Espèce rare

Un rappel chiffré : depuis 2002 – première année d’activité du réseau national Circaète -, 4577 cycles de reproduction ont été suivis. Par cycles de reproduction, il faut entendre les tentatives entreprises, les abstentions et les tentatives hypothétiques, celles qui n’ont pu être confirmées malgré le cantonnement de couples. Ce suivi a permis de noter 2605 jeunes à l’envol, soit un taux de réussite global de 0.57.
Dans ce domaine, 2017 s’inscrit dans la moyenne avec 205 jeunes envolés pour 355 couples suivis (environ 12 % de l’effectif national). Le taux est de 0.58.
Comme de coutume, les résultats enregistrés varient d’un département à l’autre. Ils sont qualifiés de faibles, mitigés voire décevants en Saône-et-Loire – Gironde – Dordogne – Charentes-Maritimes/Deux-Sêvres –Aude – Alpes-de-Haute-Provence. Ailleurs, ils s’avèrent assez bons comme en : Lozère/Gard – Haute-Loire – Bouches-du-Rhône/Var.
Dans les départements où peu de couples sont suivis, les taux sont peu significatifs. Notons que sur la bordure nord de l’aire de répartition ont été constatées une absence de nidification en Seine-et-Marne malgré la présence régulière d’un couple, et une installation en cours dans la Beauce (Loir-et-Cher). Soulignons enfin que le suivi interrompu plusieurs années en Gironde suite à la disparition de Françoise Gérardin a repris depuis quatre ans maintenant.
Bernard JOUBERT

Auvergne Rhône Alpes

Haute-Loire (43)

Saison globalement positive dans le département avec un taux de réussite de 0,67 chez 21 couples suivis. Dix-neuf couples suivis dans le haut-Allier (Joubert) donnent 12 jeunes à l’envol. Le taux de changement de nid est important – 86 % – peut-être à cause de la saison précédente catastophique. Statistiquement, 3 nids sur 4 ne sont pas repris après un échec dans cette partie du département. A l’est, dans le massif du Mézenc, A. Bonnet contrôle 3 sites dont un en haute Ardèche non compté ici. Les deux sites altiligériens donnent 2 jeunes (un envol également dans le site ardéchois).

Remerciements : à Benoît Van Hecke pour sa collaboration spontanée dans le massif du Mézenc.

Coordination : Bernard JOUBERT
Puy-de-Dôme (63)
Coordination : Romain RIOLS (LPO Auvergne)
Loire (42)

4 couples suivis cette année : 2 dans les gorges de la Loire amont, 1 dans le Pilat Rhodanien et 1 couple découvert dans les monts du Lyonnais. Tous donnent un jeune à l’envol.

Coordination : Laurent GOUJON (LPO Loire)
Isère (38)

15 jeunes avec 21 couples présents, la saison 2017 est une bonne année avec un taux de reproduction à 0,71. Le nombre de sites répertoriés (couple repéré chargeant une aire) sur le département de l’Isère s’élève à 56. La moitié nord de l’Isère n’a pas été prospectée et la population totale du département est estimée aux alentours de 100 couples. Pour un couple en vallée du Grésivaudan, la présence de parapentes gêne sa reproduction ; les parapentistes viennent du très connu départ de Saint-Hilaire-du-Touvet. La communication effectuée par panneau au départ et la distribution de dépliants indiquant les lieux à ne pas survoler semblent inefficaces. Les consommateurs d’activités sportives semblent indifférents ou ignorants des impacts négatifs qu’ils imposent à la faune.

Remerciements : C. Béciu, J-M.Coynel, G.Etellin, M.Fonters, J-L.Frémillon, F.Frossard, M.Gaillard,L. Glénat, R. Maradan, N. Renous, A-M.Trahin, groupe Vercors, ONCFS, ONF, PN des Écrins secteur Valbonnais et Bourg-d’Oisans, les associations locales , et tous les observateurs saisissant leurs données sur le site Faune Isère et les sympathisants me communicant directement leurs observations.

Coordination : Françoise CHEVALIER (LPO Isère)
Haute-Savoie (74)

La Haute-Savoie compte 20 territoires. 17 sont fréquentés, plus ou moins régulièrement par 1 à 3 individus. 3 ne sont pas contrôlés. 10 observations concernent le reste du département. 8 territoires sont occupés par au moins 1 couple adulte. 3 d’entre eux produisent 1 jeune à l’envol. Le couple qui, en 2011, avait fourni la première nidification réussie du département, produit 1 jeune à l’envol, sur la même aire, pour la 7ème année consécutive. Un cas de mortalité dont les causes sont inconnues a été rappporté sur un territoire où le couple a produit un jeune à l’envol. Un effort de prospection plus soutenu permettrait probablement de trouver d’autres couples nicheurs.

Remerciements : M. Adam, F. Bacuez, P. Badin, C. Bargier, D. Beaufaron, M. Belville, A. Bernard, M. Bethmont, X. Birot-Colomb, P. Boissier, M. Bonneau, F. Bourdat, M. Bowman, B. Bruno, F. Bultel, J-L. Carlo, I. Cattin-Gasser, P. Charrière, S. Claude, M. Clerc, C Cordonnier, F. Coulon, S. Desbrosses, M. Dhainaut, D. Douay, E. Ducros, D. Ducruet, S. Ducruet, M. Dupont, P. Duraffort, C. et E. Eminet, A et C. Giacomo, Q. Giquel, V. Gouilloux, D. Grosjean, K. Gruffat, Q. Guibert, J. Guilberteau, J-C. Hänggeli, F. Happe, D. et D. Hartridge, M. Hay, F. Hudry, S. Jade, B Kientz, P. Lafontaine, A. Lathuille, O Laugero, B. et C. Lecoeur, L. Lücker, T. Lux, M. Maire, P. Marti, J-P. Matérac, V. Mathez, A. Meisser, A. Mercier, M-L. Miège, J-C. Million, B. Moisan, K. Monod, L. Mugnier, P. Munier, E. Müller, S. Oleszczynski, M. Oriella, V. Palomares, L. Petit, V. Petit-Simon, C. Petitjean, A. Pochelon, D. Rodrigues, T. Roguet, O. Rumianowski, B. Sonnerat, D. Souillot, P Tardivel, V. Tornier, B. Veillet

Coordination : Jean-Pierre MATERAC (LPO Haute-Savoie)
Savoie (73)

L’année 2017 a été l’occasion de belles observations mais la nidification certaine et l’envol des jeunes restent encore bien mystérieux et sous-estimés.

Merci à tous les observateurs et à F.Chevalier qui vient nous faire profiter de ses connaissances.

Coordination : Hervé BLANCHIN (LPO Savoie)

Bourgogne Franche Comté

Saône et Loire (71)

Cette saison qui aurait pu s’avérer favorable en raison des bonnes conditions météorologiques s’est finalement révélée plutôt mitigée au moment du bilan. En effet, un site ancien a été déserté par les oiseaux (un individu observé une seule fois en mars), deux autres occupés mais dont la reproduction n’a pu être démontrée. Soit un bilan de 4 jeunes à l’envol pour notre département. A noter : un envol tardif survenu le 26 août.

Remerciements à S.Coeur, C.Gentilin, P. et D. Mallet, M.Giraud.

Coordination : Arlette DEVELAY (AOMSL)

Centre – Val de Loire

Loir-et-Cher (41)

Cette saison, 18 sites contrôlés dont un nouveau. Au moins 12 occupés en Sologne et 1 en forêt de Fréteval avec 9 nids découverts produisant 6 juv tandis que 3 sont en échec. L’installation de l’espèce en Beauce semble se préciser.

Remerciements : D.Hacquemand (ONF), C.Gambier (ONF), P.Roger, L.Charbonnier, F.Pelsy, R.Boismenu, P.Têtu, A.Perthuis

Coordination : Alain PERTHUIS (Loir-et-Cher Nature)
Indre (36)

Des deux premiers sites suivis depuis 2014, seul un couple reste présent tous les ans avec reproduction (sauf en 2015), le second couple ayant disparu l’année suivante (en 2015, exploitation forestière). J’ai pu observer le mâle (très clair) de ce premier couple chasser à 13 km de son aire. Un troisième site avec couple reproducteur est trouvé en fin de reproduction sur un site partagé avec un couple de Cigogne noire et un couple de Balbuzard pêcheur (tous dans un rayon de 500m). J’ai pu également suivre deux autres couples formés mais n’ayant, semble t’il, pas essayer de se reproduire. Pour l’un d’entre eux, des altercations régulières avec le premier couple ont été observées : le mâle très clair les chassait de ses territoires de chasse situés à une dizaine de km de son aire.

Coordination : Vincent PHILIPPE
Indre-et-Loire (37)

1 premier site, découvert en 2016, contrôlé en forêt privée au nord de la forêt domaniale de Chinon avec observation d’un individu couveur le 14/05/17 avant échec de la reproduction constaté le 18/06 (affaissement de l’aire). Sur la partie sud de ce même massif de Chinon, 1 autre couple nicheur probable contacté à nombreuses reprises dont un apport de serpent fin mai. Plus au sud, 1 second site découvert le 21/05/2017 dans un petit boisement du Richelais, avec un adulte couveur jusqu’au 25/06 et un envol du jeune estimé avec précision entre les 8 et 10/09, soit à une date assez tardive. Les 2 couples suivis et contrôlés en 2017 sont ainsi localisés dans le territoire du PNR Loire-Anjou-Touraine. Pour le reste, des adultes sont contactés durant la saison de reproduction sur la ZPS Champeigne et sur la ZPS de Rillé. Quelques données incidentes dans l’est du département.

Remerciements à Nidal Issa pour la découverte conjointe du couple reproducteur en 2017.

Coordination : Pierre REVEILLAUD (LPO Touraine)

Ile de France

Seine-et-Marne (77)

Pas de reproduction cette année malgré la présence certaine d’un couple sur la parcelle habituelle. Premier contact (visuel) le 25 mars avec un individu en chasse. Présence aux abords de l’aire (cris) notés le 27 mars et le 12 avril. Couple entendu et observé en parade nuptiale le 29 mai en fin d’après-midi. Dernier contact (cris sur la parcelle) le 21 juin. Aire non occupée lors de tous nos contrôles (probablement pas de ponte ; en tout cas pas de couvaison) et dispersion des oiseaux dès la fin juin. Dernier contrôle avec recherche vaine de traces au pied de l’aire le 17 août.

Remerciements : L.Albesa, G.Defour (ONF)

Coordination : Louis ALBESA (ANVL, CORIF, LPO89)

Nouvelle-Aquitaine

Vienne (86)

Dans la Vienne, la première observation est notée le 15 mars, et la dernière le 14 septembre 2017. Au total 122 données sont reportées dans la base de la LPO pour le département (116 en 2015 et 134 en 2016).

En ce qui concerne la reproduction, dans la forêt domaniale de Vouillé-Saint-Hilaire, à Quinçay, le jeune est né fin mai dans une aire déjà utilisée antérieurement. Le 19 juillet, le constat de son absence indique une prédation de cause inconnue. Sur le secteur des Grandes Brandes du Greffe à Pindray, une nouvelle aire est découverte fin avril. Le 30 juin, le jeune est découvert par hasard au sol suite à un orage. Il est replacé dans une aire artificielle sur le même arbre dès le lendemain, et tout indique qu’il s’est envolé après avoir été élevé sans encombre par les parents. Au moins un couple est présent en forêt de Scévolles, à Monts-sur-Guesnes/Verrue, mais l’aire n’est pas localisée précisément. À Berthegon, dans un secteur proche, deux oiseaux différents de ceux de Monts-sur-Guesnes sont observés régulièrement en action de chasse, mais l’aire n’est pas localisée. À Ingrandes, en forêt de la Guerche, la reproduction n’a pu être confirmée malgré la présence de deux oiseaux en début de saison et malgré la découverte, mi-juillet, de nombreuses plumes de mue à proximité de l’aire connue depuis 2015, mais celle-ci ne semble pas avoir été occupée. Dans le bois du Défens, à Dissay, peu d’indices indiquant un cantonnement ont été notés en début de saison, mais une aire est finalement découverte mi-juillet avec des restes de prédation du poussin vraisemblablement âgé de 4 à 5 semaines (J.-P. Malafosse, communication personnelle). En forêt domaniale de Mareuil à Chauvigny, un couple s’est installé sur un site déjà connu, et le jeune est vu en vol fin juillet quémandant de la nourriture. Sur le territoire du camp militaire de Montmorillon, malgré la présence régulière d’oiseaux sur le site déjà occupé dans le passé, aucun indice de reproduction certaine n’est relevé. Enfin, à Monthoiron, malgré des prospections régulières et la présence de deux individus sur un site favorable, la reproduction n’est pas confirmée. En résumé :

• Nidification certaine avec envol du jeune : 2 (Pindray, Chauvigny)

• Nidification certaine ayant échoué : 2 (Quinçay, Dissay)

• Nidification probable : 3 (Ingrandes, Monts-sur-Guesnes/Verrue, Montmorillon)

• Nidification possible : 2 (Berthegon, Monthoiron)

Remerciements : B.Van Hecke, M.Granger, R.Ouvrard, T.Chériot, B.Dubrac, P.Choisy, C.Moreau, T.Bergès (bénévoles LPO Poitou-Charentes) ; T.Dubois, T.Chevalier, C.Dépré (salariés LPO Poitou-Charentes).

Coordination : Thierry BERGES (LPO Poitou-Charentes)
Gironde (33)

C’est la 4ème année de suivi du Circaète depuis sa reprise en 2014.Le nombre de sites suivis est volontairement resté stable en 2017. Sur 8 sites on a un jeune à l’envol. Sur 3 sites on a un échec dont la cause est inconnue. Sur les 7 autres sites on ne sait pas, plusieurs fois on a vu un couple mais on n’a pas trouvé le nid et on n’a pas vu de jeune volant sur le site. En 2017 le taux de reproduction certain est de 0,44 et le taux de reproduction probable est de 0,61.Rappel en 2016 sur les 18 sites suivis on a eu 7 jeunes à l’envol, 1 échecs et 10 on ne sait pas. En 2015 sur les 12 sites suivis on a eu 6 jeunes à l’envol, 2 échecs et 4 on ne sait pas.

Remerciements : J.Archambeau, J.Beauvilain, M-F.Canevet, J-P.Duphil, A.Frelon, E.Reuzeau, L.Paschetto, B.Taillis, P.Vergez.

Coordination : Jacques ANGLADE (LPO Aquitaine)
Dordogne (24)

Année mitigée : sur les 5 couples connus, 1 persiste dans la non-reproduction. Un a connu un échec, avec une prédation sur le poussin. Les 3 autres couples ont mené à bien leur reproduction.

Remerciements : N.Savine

Coordination : Daniel RAT (LPO Aquitaine)
Charente-Maritime (17) / Deux-Sèvres (79)

Sur les 9 sites contrôlées 7 sont occupées, un seul produit un jeune à l’envol. Malgré une météo favorable, 2017 affiche le résultat le plus faible depuis 2001. La cause de ces échecs est peut être due à un déficit de ressources alimentaires. Ce point restera à éclaircir si possible dans les années futures.

Coordination : Michel CAUPENNE (LPO 17)

Pays de la Loire

Maine-et-Loire (49)

L’année 2017 a été plus favorable que 2016 au Circaète avec 4 jeunes envolés. Un 5e proche de l’envol a été découvert mort sur l’aire alors qu’il semblait en bonne forme peu de temps auparavant. Il a été récupéré et emporté par un agent de l’ONCFS dans un laboratoire du réseau SAGIR (ONCFS). Au vu de l’état de la dépouille, les analyses n’ont pas donné d’explication à son trépas.

Remerciements : X. Aigouy, A. Bajan-Banaszak, JC. Beaudoin, D. Bizien, P. Bizien, P. Boisson, JM. Bottereau, R. Hersant, T. Lacaze, JM. Logeais, G. de Poncheville, P. Raboin, A. Ruchaud, V. Selman, JD. Vrignault

Coordination : Patrick RABOIN (LPO Anjou)
Vendée (85)

Cette année a permis de confirmer 2 couples qui étaient encore en probable l’année dernière. Très bonne reproduction en Vendée cette année 2017. Les 6 couples reproducteurs ont vu leur jeune prendre les airs. Le couple des Pays de Monts a vu sa première ponte détruite vers le 10 avril : l’œuf est tombé de l’aire et s’est brisé au sol. Une quinzaine de jours plus tard, lors d’un nouveau passage la femelle était vue couvant sa nouvelle ponte. Le jeune a quitté sa zone de nidification semaine 47.

Remerciements à tous les bénévoles qui ont participé aux observations, aux recherches et à la découverte de certains sites.

Coordination : Vincent BOISSONNEAU (réseau avifaune ONF) et Julien SUDRAUD (LPO Vendée)

Occitanie

Aude (11)

Encore une autre année très peu favorable en termes de météo, avec de nombreux couples (57 % des suivis) ne se reproduisant pas. De toute évidence une saison aussi calamiteuse que la précédente si ce n’est plus. De plus, cette espèce « phare » ne bénéficie pas de l’attention dont elle devrait de la part des ornithologues – devrais-je dire « ornithophiles » – du département, ce qui minimise considérablement le suivi annuel… Ceci semble en partie lié au fait que le Circa est partie intégrante du paysage audois, « trop » peut-être. Une partie aussi au fait que la qualité d’une forte proportion des informations recueillies est sensiblement en deçà de l’attente…

Remerciements : S. Albouy, Y. Blaize, J-L. Camman, D. Genoud, J. Kemp, Y. Lazennec, O. Lizot, R. Riols, Y. Roullaud, F. Terrier, P-J. Vilasi.

Coordination : Christian RIOLS (LPO Aude)
Hérault (34)

Un site est désert, seul un site occupé et suivi ne peut etre documenté (échec ou absence de reproduction). Deux sites occupés considérées comme tel depuis 2013 sont en fait occupées par un trio polyandrique ! La femelle est en échec dans un des deux sites. Parmi les autres échecs, un jeune âgé de 62 à 66 jours qui périt au nid des suites des blessures infligées par l’autour de la mort. Dans un autre site, un jeune subit les attaques de l’autour pendant son séjour au nid. De ce fait après l’envol, il se décantonne. Notons encore cet échec suite aux amoureux de la nature (manifestation sportive de VTT passant sous le nid en zone natura 2000). Enfin trois couples ne se reproduisent pas. Pour la première fois, l’observateur a tenu à visiter un de ces sites toute la saison. Les 39 couples suivis donnent 28 jeunes à l’envol (dont 1 hors zone de suivi habituelle).

Remerciements : N. Delrox, P. De Becker.

Coordination : Jean-Pierre CERET (WWF)
Parc national des Cévennes : Lozère (48), Gard nord (30)

Le suivi 2017 est similaire à celui de 2016 et l’effort du contrôle de présence des couples s’est un peu redressé. Les bonnes conditions météo ont permis une reproduction sans problème particulier. Du coup le taux se redresse et revient à un bon niveau en 2017 (0,68 jeune par couple). Sur 9 échecs déterminés, nous avons noté quatre prédations dont une très tardive juste avant l’envol du jeune par l’Aigle royal ou le Hibou grand-duc. Pour le reste : deux échecs liés à des couples inexpérimentés, une chute d’aire, un œuf clair et un dérangement probable sur une éclosion tardive.

Remerciements : A.Avesque, R.Barraud, J.Boyer, G.Coste, B.Defresnes, B.Descaves, D.Hennebaut, E.Herault, G.Karcewski, B.Lamarche, I.Malafosse, J.Malafosse, T.Nore, J-L. Pinna, J-M.Tisnes, H.Sarran, V.Quillard, B. Ricau, PNC, ONF, Cogard.

Coordination : Isabelle & Jean-Pierre MALAFOSSE (PNC)
Aveyron (12)

463 données de circaètes sont enregistrées dans Faune Aveyron par 82 observateurs du 5 mars au 7 octobre. Le suivi de la reproduction porte uniquement sur 7 couples sur un petit territoire de 30 km². 6 couples ont pondus : 3 jeunes sont élevés jusqu’à l’envol et les 3 autres poussins disparaissent en juin/début juillet.

Remerciements : S.Talhoët (gestionnaire FTA) et tous les observateurs de la LPO Aveyron.

Coordination : Renaud NADAL (LPO Grands-Causses/Aveyron)
Ariège (09) et Haute-Garonne (31)

Cette année, peu de suivi, juste quelques prospections sur des sites problématiques notamment en Ariège, dont on a du mal à retrouver les couples qui se sont déplacés quelquefois de plusieurs km dans des secteurs très vallonnés. Un site sur une forêt privé proche de Toulouse a fait l’objet d’une étude particulière, connu depuis 2012 ce couple est installé dans un bois de résineux vieillissant. Le but a été de connaitre l’avenir de ce bois et de prendre les dispositions nécessaires avec les propriétaires. Une stagiaire a travaillé sur cette action permettant une prise de contact et une finalité positive. Un jeune a pris son envol sur ce site cette saison. D’autre part, un recueil des données sur ces deux départements a été dans le même temps effectué permettant de dresser une carte « rafraichie » des sites occupés. A ce jour pour l’Ariège, 27 sites ont été répertoriés et 25 en Haute-Garonne, bien sur ces chiffres sont bien au-dessous de la réalité avec une estimation pour l’Ariège notamment 100 et 120 couples. En 2018, l’opération sera de contrôler le maximum de sites en ne récoltant que les indices de présence par site. Les prospections en zone de montagne délaissées jusqu’à aujourd’hui se feront suivant le nombre de participants.

Coordination : Sylvain FREMAUX (Nature Midi-Pyrénées)
Lot (46)

Les données de suivi prises en compte concernent seulement 5 couples, tous localisés dans le sud-ouest du département. La faiblesse de cet échantillon, qui est de l’ordre du tiers ou de la moitié de ceux pris en compte dans les derniers bilans, s’explique par le fait qu’une partie notable des données de nidification recueillies en 2017 sur le département ne nous a pas été transmise pour la réalisation de la présente synthèse. Avec un échantillon aussi réduit, qui représente seulement 6% de l’effectif nicheur lotois estimé, le haut taux de reproduction relevé (4 couples producteurs sur 5 suivis) ne peut faire l’objet d’aucune extrapolation. La cause de l’unique échec de nidification relevé n’est pas connue.

Remerciements : D. et A. Barthes, M. Delmas, R. Nadal (LPO Lot), D. Petit (SNL)

Coordination : Vincent HEAULME (Société des Naturalistes du Lot)
Tarn (81)

10 sites ont été contrôlés en 2017 dans le Tarn dont 9 occupés par un couple. 4 couples ont mené leur jeune à l’envol et au moins 3 autres ont connu un échec en cours d’incubation ou d’élevage (probablement suite à des perturbations liées à des travaux forestiers à proximité pour 2 d’entre eux).

Hommage à Christian Aussaguel, initiateur du suivi régulier de l’espèce en Montagne noire tarnaise et qui a tant apporté à la connaissance de l’espèce dans notre département.

Remerciements : C.Aussaguel (†), G.Bismes, S.Maffre.

Coordination : Amaury CALVET (LPO Tarn)

Provence Alpes Côte d’Azur

Alpes de Haute-Provence (04)

2017 est une année décevante sur le plan reproductif : 15 succès certains (+ 5 probables) pour 32 couples ayant pondu. Une sécheresse exceptionnelle (quasiment pas d’eau du 07 mai au 04 novembre), doublée d’une canicule dès la mi-juin auraient pu présager un élevage efficace. Hélas, les mauvaises conditions météo de mars, avril et début mai auront obligé la moitié des couples à renoncer ou à abandonner leur reproduction (ondées, brume, vent, orages). La proportion de sites non occupés devient préoccupante, dépassant probablement 15%. Hypothèses avancées : mortalité en hausse chez les adultes, reproduction en berne depuis quelques années (conditions météo printanières se dégradant régulièrement, dérangements en hausse) et baisse des effectifs des populations de proies. Les contrôles d’apports de proies-mammifères (lièvre, belette ou hermine) et amphibiens (crapauds) semblent augmenter. La population de circaètes est relativement “importante” dans le département (environ 350 couples estimés) mais sa dynamique inquiète. Les relations avec les partenaires se multiplient (administrations, gestionnaires forestiers, etc.), avec globalement un accueil et des actions intéressantes (PNR, PNM, ONF, CRPF, DDT, réseau Natura2000, Provence Forêt, Enviroforesterie), mais parfois des lettres-mortes ou peu d’actions (Enedis, RTE, syndicat des exploitants forestiers).

Coordination : Cédric ARNAUD
Est des Bouches-du-Rhône (13) et ouest du Var (83)

Cette année 13 sites ont pu être visités. Sur ces 13 sites, 10 étaient occupés par 1 couple, 1 était occupé par 1 adulte et pour 2 sites il ne nous a pas été possible de déterminer la présence ou l’absence d’adulte(s). Huit couples se sont reproduits, seuls 6 couples ont mené à bien la reproduction (6 jeunes à l’envol).

Remerciements : J-C.Tempier et R.Pelissier, CEN PACA , ONF 13 et 83. Commandement du camp militaire de Carpiagne. DDTM 13 et 84

Coordination : Richard FREZE (CEN PACA)
Hautes-Alpes (05)

31 sites de reproduction ont été suivis cette année dans les Hautes-Alpes. Soit six de plus que l’an dernier ! 2 nouveaux sites viennent s’ajouter aux sites habituels. 28 couples étaient fidèles au rendez-vous sur leur site de reproduction. Le taux de reproduction 2017 est de 23 jeunes à l’envol sur 28 couples présents soit 0,82. 2017 est donc un excellent cru ! Un peu plus d’un couple sur deux changent d’aire cette année. La construction d’une ligne électrique HTA aérienne dans le département nous a permis d’observer des comportement de réactions différents pour deux couples de circaètes tous deux impactés par les travaux. Pour l’un, la femelle est observée à l’aire le 4 avril et le 2 mai. La reproduction n’a pu aboutir ensuite en raison d’un probable dérangement occasionné par des survols d’hélicoptère non prévus au plan de vol. Pour un autre, le couple construit une nouvelle aire distante de 100 m environ de celle de 2016…et à 200 m de l’emplacement d’un futur pylône électrique de la ligne en construction ! Le site de nidification étant connu, une dérogation avait été donnée par la préfecture autorisant les travaux et la potentielle destruction ou échec de reproduction… La construction de ce pylône prévoyait de nombreuses rotations d’hélicoptère. L’utilisation de l’hélicoptère a été retardée jusqu’à mi-juin mais pas au-delà puisqu’il y avait autorisation. Le 25 mai, un jeune est nourri au nid. A partir de mi-juin, des rotations d’hélicoptères ont eu lieu (pas tous les jours, mais toujours plusieurs d’affilés, ainsi que de nombreux vols stationnaires et certains jours avec passage à proximité de l’aire). Malgré cela le couple a continué à élever son jeune. L’envol du jeune a eu lieu fin juillet.

Coordination : Rémi BRUGOT (LPO 05)
Région Départements Sites occupés Couples suivis Couples nicheurs Couples producteurs (=jeune à l’envol) Surveillants Journées de surveillance
Nouvelle Aquitaine Gironde 18 18 18 18 8 9 85
Dordogne 5 5 4 5 3 2 7
Charente-Maritime / Deux-Sèvres 7 7 3 3 1 1 10
Vienne 9 4 4 4 2 11 /
Auvergne Rhône Alpes Haute-Loire 21 21 21 21 14 2 35
Isère 21 21 18 18 15 15  
Loire 8 4 4 4 4 11 /
Haute-Savoie 17 3 3 3 3 83 53
Bourgogne-Franche Comté Saône-et-Loire 6 6 4 6 4 6 26
Centre Val de Loire Indre-et-Loire 2 2 2 2 1 1 5
Indre 2 2 2 2 2 1 5
Loir-et-Cher 13 13 9 9 6 8 20
Ile de France Seine-et-Marne 1 1 1 1 0 2 7
Occitanie Aude 140 51 19 51 19 12 13
Hérault 39 39 35 36 28 3 82
Lozère et Gard 73 45 44 44 30 20 110
Aveyron 8 7 6 6 3 82  
Lot 6 5 5 5 4 5 13
Tarn 9 8 7 7 4 3 15
Pays de la Loire Maine et Loire 8 6 6 6 4 15 12
Vendée 6 6 6 6 6 12 /
Provence Alpes Côte d’Azur Alpes de Haute-Provence 72 45 15 20 15 20 100
Bouches-du-Rhône et Var 10 8 8 8 6 5 24
Hautes-Alpes 30 28 26 26 23 / /
TOTAL 2017 531 355 270 311 205 329 622
Rappel 2016 552 390 262 301 191 225 731
Rappel 2015 507 316 262 278 208 331 519