Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus (Gmelin) 1788

Description: Longueur: 62-67 cm. Envergure: 170-185 cm. Poids moyen: 1700 g; mâle: 1670 g (jusqu’à 2000 g), femelle: 1740 g (jusqu’à 2330 g). Un des plus vastes rapaces de France. Dessus: brun clair sur la tête et les épaules, rémiges brun foncé. Dessous: blanc éclatant parsemé de taches ou flammèches beiges à marron chocolat, plus ou moins denses. Plastron caractéristique de même coloration que les taches, plus ou moins étendu – parfois absent ou très réduit -, s’étendant du menton au bas de la poitrine. Les femelles tendent à être plus sombres et plus lourdement marquées que les mâles. Queue barrée par trois bandes noirâtres. Tête volumineuse. Grands yeux jaune citron à jaune orangé. Cire du bec grisâtre. Tarses longs et nus couverts d’un épais tégument écailleux de couleur gris jaunâtre. Doigts courts et trapus. Le dimorphisme sexuel réside dans la densité et la forme des taches marquant les parties inférieures, ainsi que dans la taille (mâles plus petits). En vol: silhouette typique massive avec les ailes larges et la queue relativement brève. Vol lent et majestueux, très souvent plané. Le vol ramé est profond et puissant. Vol stationnaire caractéristique, animé ou non de battements selon la qualité des courants aériens. L’oiseau fait preuve d’une étonnante souplesse dans le changement de géométrie de sa surface portante.
Comportements: Les circaètes nichent par couples isolés. Si le domaine vital d’une paire couvre plusieurs dizaines de kilomètres carrés – 20 à 50 dans l’Ain (WAILLE, à paraître), 60 en Haute-Loire (JOUBERT, 2001) -, le territoire proprement dit, c’est-à-dire la zone défendue contre les intrus, se limite au site de reproduction. Les oiseaux dispose d’une vaste panoplie de comportements (attitudes, cris, postures) leur permettant d’éviter les contacts physiques. Parmi ceux-ci figurent le fameux vol agressif au cours duquel la silhouette du circaète évoque celle d’un vautour, ainsi que le vol à festons dont la fonction serait d’indiquer sa présence (JOUBERT, 1999). Les conjoints paraissent faire preuve de fidélité peut-être plus en raison d’un attachement partagé à un même site qu’à un réel attachement mutuel.
Les relations conjugales sont complexes. Dans ce domaine également, les oiseaux déploient une palette de comportements qui ont pour objectif de mettre le partenaire en confiance et/ou de diminuer son agressivité. Les offrandes de branchettes et de proies visent à entretenir les liens du couple (JOUBERT a, 2002). L’incubation dure de 45 à 47 jours. Elle est prise en charge par la femelle essentiellement. Le mâle nourrit sa compagne une ou deux fois par jour. Les oiseaux ont une capacité de jeûne étonnante. Ils peuvent se dispenser de manger pendant plusieurs jours, jusqu’à 6, si les conditions météorologiques sont défavorables à la chasse.
Statut européen et mondial: Ce rapace indoeuropéen est répandu dans les zones tempérées, méditerranéennes, steppiques et tropicales de l’Asie, de l’Europe et du Nord de l’Afrique. Il niche sur le pourtour méditerranéen, en Asie centrale, jusqu’en Inde, en Mongolie et dans des îles de la Sonde. La population européenne est estimée entre 6450 et 13200 couples (MALAFOSSE & ROCAMORA, 1999) avec des effectifs importants en Russie et en Turquie. Dans l’ouest européen, l’Espagne et la France constituent le bastion le plus important avec respectivement 1700 à 2100 couples (IVANOWSKI et al., 1997) et 1800 à 2400 couples (voir chapitre 2).
L’évolution des populations n’est connue que dans l’ouest de l’aire de répartition. Au cours du siècle passé, l’espèce a disparu de plusieurs pays d’Europe et a décliné ailleurs. Au fur et à mesure que les effectifs ont chuté, la zone de distribution s’est amenuisée (ROCAMORA, 1994). Si les effectifs se maintiennent dans l’ouest européen, le déclin s’est poursuivi en 1970-1990 en Pologne, Lituanie, Moldavie, Roumanie etc. (IVANOWSKI et al., op. cit.). En Israël, le circaète se porte bien et montre une tendance à l’augmentation (SHIRIHAI, 1996).

1. Habitat et régime alimentaire

a) Habitat: Les circaètes recherchent des lieux qui doivent présenter trois éléments indispensables: – des secteurs boisés calmes nécessaires au bon déroulement de la reproduction, – des terrains de chasse de type ouvert riches en reptiles, – des ascendances aériennes facilitant la pratique du vol plané. En France, l’espèce occupe essentiellement – mais pas exclusivement – des régions de collines et de montagnes où les milieux ouverts et fermés s’agencent en une sorte de mosaïque. Les terrains de chasse consistent en des étendues rocheuses, des pâtures pierreuses, des friches, des tourbières, des landes ouvertes ou faiblement boisées, des zones de garrigue ou de maquis, des plaines caillouteuses, des pré-bois, des clairières, des prairies xérothermophiles à pâturage extensif, des secteurs où la fruticée opère une reconquête suite à l’abandon ou à l’abaissement de la pression humaine, surtout sur sols pauvres et peu profonds.
Si dans le Massif Central, le Jura, les Alpes et les contreforts alpins et pyrénéens, le Jean-le-Blanc niche surtout dans des vallées encaissées dont les versants sont parfois densément boisés, sur substrat calcaire, cristallophyllien ou volcanique, il n’hésite pas à s’établir dans des régions à relief moins compartimenté et accidenté. C’est le cas dans la bande de dunes boisées du littoral aquitain, ou encore en Sologne, dans la boucle septentrionale de la Loire.
Importance des ascendances aériennes: En termes d’économie, une espèce n’a aucun intérêt à dépenser plus d’énergie pour se procurer sa nourriture que celle-ci lui apportera une fois consommée. A l’instar des vautours, le circaète est un adepte du vol plané au point de rester branché une grande partie de la journée si les masse aériennes ne sont pas assez portantes. Le vol stationnaire utilisé pour la chasse est favorisé par les ascendances thermiques ou de pentes. Les oiseaux doivent donc pouvoir bénéficier de domaines vitaux qui englobent non seulement des zones riches en reptiles et des secteurs calmes propices à la nidification, mais aussi qui sont le théâtre de courants aériens porteurs. De telles conditions sont réunies dans des régions vallonnées de moyennes montagnes relativement chaudes. Au-dessus des versants situés en adret, les ascendances thermiques se mettent rapidement en place d’autant plus facilement que le terrain est ouvert et la région ensoleillée. Les ascendances de pentes venant de la circulation du vent sur une forme de relief faisant obstacle, sont très prisées. Richesse en reptiles, topographie accidentée, ensoleillement important: la réunion de ces trois facteurs expliquent pourquoi le quart sud-est de la France accueille une large majorité de la population nicheuse de circaètes.
b) Régime alimentaire: L’alimentation repose avant tout sur les reptiles et plus particulièrement sur les serpents. Les données disponibles dans notre pays indiquent une fréquence d’ophidiens comprise entre 71 et 96%: 71% dans le Puy-de-Dôme (CHOUSSY, 1973), 78% en Lozère (MALAFOSSE, 2001), 96% en Haute-Loire (BOUDOINT, 1953). Des informations similaires sont avancées pour l’Italie (PETRETTI, 1988) et en Espagne (AMORES & FRANCO, 1981). Les couleuvres sont souvent capturées et la proportion de serpents venimeux (vipères aspics) varie de 26% dans le Puy-de-Dôme à 14,5% en Lozère et 3% en Loire et Haute-Loire. Au gré des opportunités, les lézards sont également chassés, plutôt quand les conditions sont défavorables. La fréquence des proies autres que reptiles s’échelonne de 3,1 à 12,8%. Ont été notés surtout des vertébrés parmi lesquels: belette – lapin – taupe – hérisson – crapaud commun – grenouilles – passereaux (JOUBERT, 2001). Le rayon d’action de chasse est d’au moins 7,5 km. Dans les régions densément peuplées en circaètes, ceci sous-entend un vaste recouvrement des domaines vitaux.
Conséquences liées au régime alimentaire: Seul oiseau véritablement ophiophage de tout le Paléarctique occidental, le circaète est par nécessité intimement lié à la présence de serpents. Un couple qui élève avec succès un jeune prélève chaque année dans ses quartiers de reproduction entre 700 et 800 serpents (JOUBERT, 2001). L’exemple de la Lozère permettra d’avoir un aperçu de l’impact du rapace sur l’herpétofaune. Dans ce département nichent 150 à 170 couples (DESTRE et al., 2000). En supposant que tous mènent un jeune à l’envol, le nombre de serpents qu’ils consomment s’élève à 105000-136000 ! Les serpents étant eux-mêmes des prédateurs, on imagine aisément la qualité trophique que doit posséder une région pour assurer le maintien d’une population de circaètes. La présence de reptiles – grosses couleuvres en particulier – dépend de la qualité des milieux. Leur physiologie leur impose en effet la fréquentations d’endroits chauds à couvert végétal modéré de type fruticée ou lande, autrement dit des biotopes qui résultent de la dynamique des milieux. Ces biotopes sont la plupart du temps le résultat de l’exode rural et de la déprise agricole. En équilibre instable, ils évoluent progressivement vers la forêt si rien ne s’oppose au processus de reconquête végétale. A terme, la fermeture des milieux (ou leur excessive ouverture) est préjudiciable aux reptiles et, par voie de conséquence, aux circaètes.

2. Reproduction

L’œuf unique qui compose la ponte, surprend par sa grosseur: il représente 7,8% de la masse corporelle de la femelle. Le nid de modestes dimensions est perché à des hauteurs variables, entre 2,5 et 32 m. Les circaètes montrent une préférence marquée pour les résineux: pin sylvestre, pin noir et pin maritime surtout, puis sapin, pin laricio et mélèze. Les feuillus sont moins prisés: chênes pédonculé, vert et pubescent. Plus rarement, l’if est occupé, en Savoie (WAILLE, à paraître). L’accès à l’aire ne doit pas présenter d’obstacle qui pourrait altérer le plumage et réduire, de ce fait, les capacités de vol du rapace. Elle est en position très latérale ou sommitale sur les arbres tabulaires.
La ponte a lieu pratiquement un mois jour pour jour après le retour des oiseaux. La période est brève, 10 jours en moyenne. En Haute-Loire, elle s’étend du 6 au 16 avril (date moyenne: 11 avril. JOUBERT, à paraître). En Lozère, le pic de ponte s’est situé du 8 au 17 avril en 2002 (n = 62. MALAFOSSE, 2002). Jusque vers l’âge de trois semaines, le poussin est presque constamment couvert par un adulte, souvent la femelle. Par la suite, il est laissé seul de très longs moments. L’envol se passe au bout de 70 à 80 jours, généralement fin juillet-début août, voire en septembre en cas de ponte tardive. Le jeune reste sous la surveillance et la dépendance des parents jusqu’aux départs migratoires. Il ne s’éloigne guère du site natal avant de partir lui-même en migration.
En cas de destruction précoce de l’œuf, une ponte de remplacement est possible. Pour diverses raisons, tous les couples ne nichent pas chaque année. En Lozère, MALAFOSSE (2002) a relevé un taux d’abstention de 10%, donnée analogue à celle pour la Haute-Loire (8 cas sur 76 en l’espace de 7 ans).

3. Reproduction et évolution des effectifs

La stratégie adaptative du circaète est de type K. Au niveau de la reproduction, ceci signifie que le taux de fécondité est faible mais, en contrepartie, que l’individu qui naît a une probabilité élevée d’atteindre le stade adulte et devenir lui-même un reproducteur. En France, le taux de productivité se situe entre 0,57 et 0,77: 0,57 en Lozère (MALAFOSSE, 2002), 0,67 en Aquitaine (BOUTET & PETIT, op. cit.), 0,60 en Aveyron (BARBRAUD & BARBRAUD, 1994), de 0,50 à 0,75 dans l’Ain (WAILLE, op. cit.), de 0,58 à 0,72 (JOUBERT, à paraître). En moyenne, 6 à 8 pontes sur 10 se soldent donc par un succès. Evidemment, la productivité fluctue d’un couple à l’autre, d’une saison à l’autre et d’une unité géographique à l’autre. En Haute-Loire par exemple, la réussite tourne entre 0,35 et 0,85 selon les années (n = 62. Calcul sur 7 ans); dans le Parc des Cévennes, entre 0,33 et 0,78 (moyenne: 0,54. n = 404. Calcul sur 11 ans. MALAFOSSE, 2002). Les couples des Causses et des Cévennes sont généralement plus productifs que ceux des massifs de l’Aigoual et du Lozère.
Pour qu’une population reste numériquement stable, telle celle de France, il faut qu’au cours de son existence un couple produise deux individus en âge de se reproduire. Si on tient compte d’un taux de réussite compris entre 0,5 et 0,8, d’une longévité de 20 ans, d’une maturité sexuelle de 3-4 ans et d’une abstention de reproduction de l’ordre de 10%, on constate qu’un jeune circaète à l’envol à 17 à 25% de chance de devenir à son tour un reproducteur. Ces données illustrent l’extrême vulnérabilité de l’espèce en matière de reproduction. En raison de sa faible fécondité, une population de circaètes qui vient à s’effondrer aura beaucoup de difficulté à se reconstituer; d’où la nécessité d’une protection aiguë des individus et du maintien de la quiétude des sites de reproduction bien avant que s’enclenche le processus de déclin démographique.

4. Migration, hivernage

a) Migration: Le circaète est un grand migrateur transsaharien. Il effectue deux fois par an des déplacements compris entre 4000 et 5000 km. Le suivi satellite de 2 individus a indiqué une durée de déplacement de 20 et 34 jours, avec des étapes quotidiennes très variables, entre 17 et 467 km, et une vitesse de vol de 40 km/h (MEYBURG & PACTEAU, 1996 – MEYBURG & BARBRAUD, 1998). Les nicheurs de France ainsi que ceux de l’Espagne et de l’arc alpin italien – et probablement ceux des montagnes de la moitié nord de la péninsule (PREMUDA, 2002) gagnent l’Afrique par le détroit de Gibraltar. En 1970, 8800 individus y ont été comptés (BERNIS in URCUN, 1998).
Nos circaètes franchissent donc les Pyrénées. La partie centrale de la chaîne est évitée. Treize pour cent des oiseaux passent par la partie occidentale du massif et 87% par la partie orientale, plus particulièrement à Eyne (Pyrénées orientales) et sur le plateau de Bielle (Ariège) où 80% des passagers transpyrénéens ont été dénombrés (URCUN, op. cit.). Les oiseaux naviguent seuls ou par deux, des rassemblements ont rarement été observés (28). Les adultes ont tendance à partir avant les jeunes. La période de passages postnuptiaux dans les Pyrénées s’étend du 15 août au 10 octobre, avec une concentration au cours de la deuxième quinzaine de septembre (apogée: le 23 septembre. URCUN, 1996). Les dates des retours printaniers se situent dans un laps de temps relativement restreint, habituellement au cours des deuxième et troisième décades de mars. Date moyenne sur 27 ans en Haute-Loire: le 13 mars (JOUBERT b, 2002); le 20 en région Midi-Pyrénées (JOACHIM et al., 1997).
b) Hivernage: la zone d’hivernage dessine au sud du Sahara une bande de 1000 km de largeur sur 6000 km de longueur. Elle se situe entre le 20ème et le 11ème parallèle Nord (THIOLLAY, 1989), de la côte atlantique au cœur de l’Ethiopie, et couvre dix pays. La majorité des oiseaux se répandent entre le 17ème et le 14ème parallèle au sud de la zone sahélienne. De rares individus passent l’hiver dans le sud de l’Europe (en France: dans le Var et le Vaucluse) et dans le Magreb.

5. Distribution, effectif national et densités

a) Répartition, distribution: Dans le passé, la limite nord de répartition du circaète s’étendait jusqu’en Bretagne, Bourgogne, Lorraine, Vosges et Alsace (SAVATIER, 1861; MAYAUD, 1953; BOUILLAUD & FILLOUX, 1956) sans pour autant être commun (FERRY 1946; GUICHARD 1953). Plus au nord, l’espèce a toujours été rare ou accidentelle (REICHHOLF, 1988; GEE, 1990).
Actuellement, l’aire de répartition du circaète n’a pratiquement pas changée en France depuis les recensements de 1970 et 1982. L’espèce niche au sud d’une ligne reliant la Vendée au Loiret puis le département du Jura. Au sein de cette aire de répartition, les couples nicheurs sont distribués de manière inégale en fonction des habitats, du relief et de la zone géographique.
La majorité des couples se rencontre dans le quart sud est de l’aire de répartition (régions Provence Alpes Côte d’Azur, Languedoc Roussillon, sud Rhône-Alpes auxquelles nous rajoutons les départements de l’Aveyron et du Tarn); conformément aux exigences écologiques de l’espèce, la zone méditerranéenne accueille 70% de l’effectif nicheur. J.M. Thiollay décrivait une situation analogue à la fin des années soixante (THIOLLAY, 1968). Plus à l’ouest, l’espèce présente une répartition en couronne évitant les basses plaines agricoles de Midi Pyrénées et d’Aquitaine; les populations les plus denses se rencontrent dans les zones forestières de Dordogne, Gironde, nord des Landes et du piémont Pyrénéen. Le centre de l’aire de répartition accueille un nombre assez conséquent de circaètes, notamment en Haute-Loire et le Puy de dôme, les couples du Cantal et du sud est de la Corrèze complètent cette population. Plus au nord, la densité diminue considérablement. La plupart des 15 départements, constituant la limite nord de la répartition dans notre pays, en comptabilisent seulement quelques unités; excepté le noyau solognot, centré sur le Loir et Cher, constituant un important bastion en limite d’aire pour l’espèce.
b) Effectifs, densités: En Europe, les pays de la bordure méditerranéenne accueillent la plus grande partie de cette population avec la Turquie, l’Espagne et la France comme bastions majeurs. La Grèce, l’Albanie, la Croatie et l’Italie, dont les territoires présentent une plus faible superficie, abritent également des densités remarquables.
En France, si la distribution est restée inchangée depuis les années 1970, les effectifs n’ont pas cessés de s’accroître au cours des différents recensements. De quelques centaines de couples en 1975 (YEATMAN, 1976), le nombre de couples nicheurs était passé à 770 – 1100 couples en 1982 (TERRASSE & THIOLLAY, 1984). En 2002, l’estimation théorique s’inscrit dans une fourchette de 2728 – 4729 couples. Cette estimation, basée sur l’extrapolation de 248 couples contactés sur 178 carrés centraux (15.29 % des carrés prospectés), est optimiste. Un tour de France des régions et des départements pour lesquels nous avons des informations assez précises, ramène la fourchette à 1780 – 2430 couples ; avec un effectif probablement proche ou égal à 2400 couples. Cette augmentation significative des effectifs est probablement due à une légère augmentation de la population mais doit surtout se justifier par une meilleure connaissance de l’espèce dans les zones à forte densité.
Les régions Languedoc Roussillon et Provence Côte d’Azur abritent chacune 500 à 600 couples. En Provence les meilleures densités se trouvent dans les collines et moyennes montagnes de l’arrière pays (OLIOSO, 1996; BELAUD com. Pers.). Dans le Languedoc, les collines, plateaux calcaires et le maquis du contrefort cévenol, constituent les habitats les plus fréquentés. Dans le sud de la Lozère et le nord du Gard, les densités moyennes atteignent 6 à 9 couples/100 km2, s’élevant localement à 11 – 12 couples/ 100 km2 (MALAFOSSE, 2001 et 2002). Dans les garrigues et plateaux calcaires du nord de l’Hérault, les densités observées avoisinent les 3,2 couples pour 100 km2 (CERET & RAVAYROL, com. pers.).
En Rhône Alpes, nichent 310 à 450 couples majoritairement cantonnés au sud de la région, en Ardèche, Drôme et en Isère (WAILLE, in Atlas des oiseaux nicheurs de Rhône Alpes 2ème édition à paraître). La population d’Isère à été récemment réévaluée et passe de 20 à 75 couples grâce à une prospection plus systématique (CHEVALIER & DAEYE, com. pers.). En Ardèche et la Drôme, les densité peuvent atteindre 5 couples pour 100 km2, localement dans l’Ain (bas Bugey) près de 4 couples pour 100 km2; l’espèce semble éteinte en Haute Savoie où deux couples nichaient par le passé ( WAILLE, op. cit.).
La région Midi Pyrénées avec 160 – 230 couples affiche des effectifs déjà plus modestes. Les meilleures densités se trouvent au contact de la population du Languedoc, dans le sud et l’est de l’Aveyron et le Tarn; le département du Lot, en relation avec les populations de sud Corrèze et de la Dordogne, est également favorable à l’espèce. Ailleurs, lorsque les milieux de steppe et de friches riches en reptiles cèdent le pas à l’agriculture plus intensive, les circaètes sont bien moins fréquents.
En Aquitaine, les effectifs semblent assez stables depuis l’atlas de 1987 (BOUTET & PETIT, op. cit.). 155 – 215 couples occupent les forêts de Dordogne, de Gironde, du nord des Landes et du piémont des Pyrénées Atlantiques. Une petite population suivi à l’ouest de Bordeaux affiche une densité de 1,4 couples pour 100 km2 (GERARDIN & FORGET, com. pers.).
L’Auvergne possède une population forte de 120 – 160 couples dont les meilleurs effectifs occupent la Haute-Loire (70/80 couples) et le Puy de Dôme (30/50 couples). Le Cantal semble moins propice à l’espèce avec 20/30 couples nicheurs et l’Allier abrite peut-être encore quelques couples (0/3) dans ses massifs forestiers. En Haute-Loire, les circaètes se répartissent essentiellement le long des vallées de la Loire et de l’Allier. Les densités relevées de 6 à 7 couples pour 100 km2 s’élèvent localement à 8 – 11,5 couples /100 km2; ponctuellement la densité peut atteindre 1 couple / 2,25 à 4,3 km2 (JOUBERT 2001).
La région Centre compte 60 – 65 couples de circaètes. Située en limite nord de l’aire de répartition en France, la région Centre doit cet effectif conséquent au noyau solognot d’une cinquantaine de couples. Cette petite population concerne les départements du Loiret, du Cher et du Loir et Cher; avec 23 à 34 couples pour ce dernier département et une densité moyenne de 1 couple pour 100 km2 (PERTHUIS, com. pers.).
En Poitou-Charente, 25-40 couples nichent dans les forêts intérieures ou les massifs du littoral. La Charente, bénéficiant de la plupart des massifs boisées de la région, abrite à elle seule 18/24 couples. Les trois autres départements, Vienne, Deux Sèvres et Charente-Maritimes en comptent moins de cinq chacun. En Charente des densités de 0,5 couple /100 km2 sont observées (BARBRAUD, op. cit.). L’espèce a probablement souffert de la tempête de 1999, compte tenu du grand nombre de sites forestiers de la région couchés par les vents violents.
Le Limousin accueille 22-28 couples. Deux nichent dans le sud de la Creuse et le reste de la population se trouve en Corrèze. Le long de la vallée de la Dordogne, les couples se succèdent tous les quatre à six kilomètres en moyenne (NORE com. pers.). L’espèce n’a plus été recontactée en Haute-Vienne depuis les années 80.
Pour le reste de l’effectif Français: 7-18 couples nicheurs sont encore présents sur cinq départements en limite d’aire et au nord-est (Nièvre, Côte-d’Or, Saône-et-Loire, Yonne et Jura). Les circaètes ne nichent plus dans le Doubs, la Haute-Saône et ont subi récemment une forte régression dans Jura (MONNERET com. pers.). A l’opposé, en limite nord-ouest de l’aire de répartition, 7- 13 couples nichent en Vendée et dans le sud du Maine et Loire.

6. Dynamique et tendances

Au cours du XXème siècle, la population française de circaète a vu décliner ses effectifs et diminuer son aire de répartition. Les changements profonds, opérés dans l’agriculture et la sylviculture en France ont bouleversé d’une façon rapide et radicale les habitats en place -mise en culture et reboisement intensifs des landes, friches et zones humides, emploi de pesticides puissants- ( JOVENIAUX, 1993; atlas de la VIENNE, 1991; BOUTET & PETIT, op. cit.) . Cette modification des milieux, affectant plus particulièrement les territoires de chasse, est venue s’ajouter à la persécution directe dont souffraient alors les rapaces et encore active jusque dans les années 1970 (SAVATIER, op. cit.; THIOLLAY, 1968). Ces phénomènes ont tout particulièrement affectés les populations en limites d’aire, éradiquant les plus nordiques et raréfiant celles de plaine. A l’opposé de cette situation, l’abandon de centaines de milliers d’hectares, dans les moyennes montagnes au sud du massif central, les collines de l’arrière pays provençal et languedocien, a libéré autant de territoires pour cette espèce autrefois fortement persécutée. La protection légale, secondée par une éducation réhabilitant les rapaces aux yeux de presque tous, a également permis de stabiliser cette situation au début des années 1970, voire de l’améliorer localement.
Malgré une augmentation sensible des effectifs nicheurs dans les habitats les plus favorables, le circaète reste tout de même une espèce rare au statut précaire (MALAFOSSE & ROCAMORA, op. cit.).
Le Circaète Jean le Blanc niche dans 53 départements. Dix-huit d’entre eux, faisant bloc autour du bassin méditerranéen, possèdent des effectifs solides (50 à +150 couples prospérant dans des habitats riches et relativement tranquilles); cette population est considérée comme stable ou en légère augmentation. Dix autres départements abritent un nombre de couples encore satisfaisant (30 à +50 couples) mais occupant des zone refuges plus restreintes (massifs forestiers, zones escarpées ) ou se rapprochant de la limite d’aire; ces effectifs sont soit stables ou en baisse depuis 1970. Enfin 35 départements, la moitié de l’aire de répartition, accueillent un nombre de couple faible (1 à 20) dans un habitat forestier très dispersé. Dans le sud ouest, l’aire de répartition est morcelée par les vastes zones agricoles. Plus au nord, ces départements forment une bordure large de 250km environ, occupée par moins de 150 couples. Cette dernière population, stable ou en régression depuis 1970, présente un statut de forte précarité; elle reste tributaire de la conservation des derniers habitats favorables à l’espèce et à la stricte protection des derniers couples nicheurs.

7. Mesures de conservation

Un strict maintien de la protection légale est absolument nécessaire pour préserver cette espèce au faible taux de reproduction et notamment espérer maintenir les populations précaires. La nécessité d’une sensibilisation sur le respecter des circaètes et des rapaces en général, est toujours d’actualité et doit être renforcée.
La conservation des habitats riches en reptiles doit être une priorité sur l’ensemble de l’aire de répartition. Une reconstitution de ces derniers permettrait de dynamiser les populations de plaine, là où les habitats ont le plus soufferts de modifications. L’entretien des milieux ouverts en montagne, par le maintien d’une agriculture et d’un élevage extensif, jouera le même rôle pour des zones à évolution naturelle de fermeture des milieux et tendant à devenir moins favorables pour les reptiles (WAILLE, op. cit.). Les diverses mesures environnementales de la politique agricole actuelle devraient être fouillées pour permettre d’améliorer les territoires de chasse du circaète (MALAFOSSE & ROCAMORA, op. cit.).
La protection des sites de nidification, par l’acceptation de quelques règles simples de gestion forestière (travaux forestiers différés en dehors de la période de nidification, tracé des pistes adapté au site…), pourront éviter l’échec de la reproduction chez bien des couples (ALLUSSE, 1995; ONF, 1995) et ainsi renforcer l’espoir de voir augmenter les nicheurs potentiels. De telles actions se développent déjà dans le Parc national des Cévennes ou au sein de la population solognote (PERTHUIS com. pers.); ces types de collaboration entre organismes gestionnaires (Office National des Forêts par exemple) et ornithologues méritent de se développer rapidement.
Que se soit à pieds ou en utilisant un moyen de transport, notre époque voit se développer l’attrait des espaces naturels. La maîtrise de la fréquentation (fermeture de piste, étude du tracé des sentiers de randonnées) dans les zones de nidification, devra permettre la pratique des loisirs tout en assurant la quiétude nécessaire à la reproduction.
Un nombre important de rapaces, trouve la mort en percutant ou s’électrocutant sur le réseau électrique aérien français (SERIOT & ROCAMORA, 1992 a et b; BAYLE, 1995; KABOUCHE et al., 1996) mais aussi tout au long de l’axe migratoire (MALAFOSSE op. cit.). Localement, ce phénomène peut se révéler non négligeable pour le circaète. La visualisation des câbles, la neutralisation des poteaux dangereux et l’enfouissement des lignes électriques, sont autant d’actions permettant d’éviter la mort de nombreux oiseaux due à ces équipements.
Enfin, des études particulières comme l’impact des produits toxiques (Plomb, PCB, Cadmium, organochlorés…) sur la mortalité, les relations prédateur-proie-milieu, le suivi des conditions de vie pour l’espèce sur les zones d’hivernage, la dynamique des populations, permettraient de mieux connaître la situation du circaète et d’anticiper les mesures de protection adaptées pour assurer son avenir.
Jean-Pierre MALAFOSSE
Parc national des Cévennes
48000 St Etienne du Valdonnez
Bernard JOUBERT
28, rue du 11 novembre
43300 Langeac

Bibliographie

ALLUSSE (I.) 1995.- Concilier gestion forestière et protection des rapaces dans le Parc National des Cévennes: Cas du Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus. D.E.S.S. Gestion de la Planète Axe environnement, Université de Nice Sophia Antipolis. 56 p. + annexes.
AMORES (F.) & FRANCO (A.) 1981.- Alimentation et écologie du Circaète Jean-le-Blanc dans le sud de l’Espagne. Alauda, 49: 59-64.
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